Astakhov est convaincu qu’on peut trouver en Russie une famille pour chaque enfant resté orphelin. Comme le montre l’expérience des autres pays et notamment de la Pologne, de la Bulgarie et d’Ukraine, il est parfaitement possible de fermer les orphelinats. Il est envisagé de ne laisser que les internats spécialisés pour enfants handicapés qui ont besoin des soins médicaux permanents.
Les orphelinats et les autres institutions d’assistance sociale regroupent aujourd’hui environ 105 mille enfants. Selon Astakhov, il y a en Russie beaucoup de personnes honnêtes qui souhaitent adopter un enfant mais ne sont pas encore prêts à le faire pour des raisons psychologiques et notamment en craignant la soi-disant mauvaise hérédité. Pour surmonter ce handicap, Astakhov propose de lancer une campagne d’information de grande ampleur dans le cadre du projet « La Russie sans orphelins ! » L’établissement des la liste de candidats pour les parents adoptifs, estime-t-il, permettra d’éliminer ceux qui ne répondent pas aux critères nécessaires. Les tests et les examens prévus dans le cadre d’une formation spéciale doivent servir de filtre et minimiser autant que possible le nombre d’échecs en matière d’adoption quand l’enfant retourne à l’orphelinat. En témoigne l’expérience de la ville d’Oulianovsk sur la Volga ou aucun enfant n’est revenu à l’orphelinat à la suite d’une adoption mal partie.
Ombudsman chargé des droits d’enfant insiste également sur l’adoption dans les plus brefs délais des amendements proposés par le président de Russie à la loi qui prévoit l’octroi automatique de la nationalité russe aux enfants nés des mariages mixtes. Les problèmes de ces familles sont largement médiatisés et le dernier en date est celui de la Russe Irina Bergset privée par les autorités norvégiennes de l’autorité parentale sur son fils Mikhaïl âgé de 5 ans. Le gosse sera élevé par son père Kurt Bergset que la justice russe soupçonne de pédophilie. Le tribunal norvégien ne pourrait pas rendre cette décision si l’enfant était de nationalité russe, - fait ressortir Pavel Astakhov.
« Nous ferons tout le nécessaire pour accélérer l’adoption de ces amendements et permettre aux enfants nés des mariages mixtes d’obtenir dans les plus brefs délais la nationalité russe. Nous pourrons ainsi utiliser les canaux diplomatiques et notre action aura un fondement juridique ».
Irina Bergset qui dire l’organisation « Les mères russes » a remis à Pavel Astakhov la liste de 64 familles mixtes qui ont saisi l’organisation au sujet des problèmes avec les enfants. « Ces familles comptent au total plus d’une centaine d’enfants dont 96 ont été confiés à l’assistance sociale par les autorités de 18 pays », - raconte Astakhov.
Compte tenu du caractère urgent du problème de protection des droits des enfants, Irina Bergset a proposé de créer auprès du Comité d’enquête un département spécial chargé de veiller sur ces familles. Astakhov a soutenu l’initiative avancée par « Les mères russes ».
