Les sanctions unilatérales contre l'Iran ne permettront pas de régler le problème nucléaire iranien, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à la chaîne Rossia-24.
"Les sanctions unilatérales que nos partenaires occidentaux adoptent en contournant le Conseil de sécurité de l'ONU ne font que durcir la position des Iraniens qui sont persuadés que l'Occident ne cherche pas à régler les problèmes relatifs à la prolifération des technologies nucléaires, mais qu'il souhaite renverser le régime iranien", a indiqué M.Lavrov.
La République islamique fait actuellement l'objet de sanctions instaurées par quatre résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. Certains pays et organisations ont en outre adopté des résolutions exigeant que l'Iran garantisse la transparence et le caractère pacifique de son programme nucléaire.
Les résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU ont épuisé le potentiel de pression sur les personnes et organisations liées avec le programme nucléaire iranien. Les nouvelles sanctions ne font qu'aggraver la situation économique du pays, selon le ministre.
"Adopter des sanctions supplémentaires signifierait étouffer l'économie iranienne", a-t-il noté. Mais "nos partenaires occidentaux, les Etats-Unis, l'UE, l'Australie, le Japon et d'autres pays, ont commencé à adopter des sanctions unilatérales et continuent de le faire" ce qui porte préjudice notamment aux auteurs des sanctions.
L'UE a notamment renoncé au pétrole iranien. "De nombreux pays européens dépendent de ce pétrole. On peut affirmer que ce déficit sera comblé, mais les raffineries européennes sont adaptées au pétrole iranien et leur réadaptation implique des investissements importants", a conclu le ministre russe.