Le Soudan du Sud n'a aucun droit de revendiquer la région frontalière de Heglig, a déclaré l'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire soudanais à Moscou Mohammad Hussein Zarrouq.
"Conformément à un accord de 2002, les deux parties ont reconnu les frontières établies le 1er janvier 1956. En vertu de ce document, la région de Heglig appartient à la république du Soudan. Ainsi, le Soudan du Sud n'a aucune raison de revendiquer ce territoire", a insisté l'ambassadeur.
Le 10 avril, les troupes sud-soudanaises ont envahi la zone pétrolière de Heglig, appartenant au Soudan selon le verdict de la Cour internationale de Justice de la Haye de 2009. Khartoum a à son tour déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'Onu. Plusieurs pays ont condamné la démarche de Juba. La Ligue arabe a notamment appelé à évacuer d'urgence les troupes de la région, où sont produits chaque jour près de la moitié des 115.000 barils de pétrole brut soudanais, et à relancer le dialogue.
Le conflit a rendu impossible la réalisation de l'accord, initialement concerté, portant sur la démarcation de la frontière entre les deux pays.
Depuis le début de l'année, Khartoum et Juba ont à plusieurs reprises évoqué la possibilité d'une guerre. Juba accuse Khartoum de soutenir des groupes rebelles dans le Sud-Soudan. Pour sa part, Khartoum accuse Juba d'appuyer les combattants du "Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord" opérant dans les Etats frontaliers du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. En outre, les autorités des deux pays s'accusent mutuellement de complots visant à renverser les régimes en place.