Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov aura jeudi des négociations avec les représentants du Front populaire de changement et de libération (opposition syrienne), qui réalisera une visite à Moscou les 26 et 27 avril, a annoncé mardi à RIA Novosti une source diplomatique.
"Des négociations entre le chef de la diplomatie russe et les représentants du Front populaire de changement et de libération se dérouleront jeudi à Moscou", a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Comme l'a fait savoir auparavant à RIA Novosti Qadri Jamil, membre de la direction du mouvement, ses leaders se proposent d'évoquer à Moscou "la situation en Syrie et aux alentours, ainsi que la nécessité d'entamer le dialogue intersyrien, qui est le seul moyen de sortir pacifiquement de la crise".
Selon M.Jamil, Moscou pourrait jouer un rôle important dans ce processus, en intervenant notamment en médiateur entre les différentes parties de l'opposition. Il a toutefois qualifié d'irréelle l'idée de fusionner toutes les branches de l'opposition.
La dernière visite en Russie d'une délégation du Front populaire de changement et de libération remonte à octobre dernier.
Les 16 et 17 avril derniers, les leaders d'une autre force d'opposition syrienne, le Comité national syrien de coordination, ont également visité Moscou.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar Assad. Selon l'Onu, la confrontation armée aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés, plus d'un million de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Damas indique que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.
Le 12 avril, dans le cadre du plan présenté par l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan, un cessez-le-feu a été instauré entre l'Armée syrienne libre et les troupes du président Bashar el-Assad.
Le 16 avril, les premiers observateurs onusiens chargés de vérifier l'application du plan Annan, ont commencé leur mission en Syrie. Toutefois, les parties impliquées dans le conflit continuent de dénoncer de diverses violations du cessez-le-feu.