« Timour Bekmambetov est parmi ces cinéastes peu nombreux qui ont su adapter le cinéma russe pour le public international et ravir les spectateurs du monde entier. Il a fait des super-hits qui rapportent gros», croit l’organisateur du festival « Сinémacon » Mitch Neuhauser. Et c’est bien vrai. Les chiffres en témoignent de façon spectaculaire. Pendant 4 ans, les cinq films de Bekmambetov, parus sur les écrans du monde entier, ont apporté autant d’argent que le reste des films russes - 500 millions de dollars! Y compris les films à succès comme « La ronde de nuit », « La ronde du jour », et le film fait à Hollywood « Particulièrement dangereux». D’ailleurs, Timour Bekmambetov est l’unique réalisateur et producteur russe avec lequel le géant cinématographique américain coopère volontiers. Actuellement, le réalisateur travaille sur un nouveau film fantastique qui aura du succès, selon les attentes - « Аbraham Lincoln – chasseur aux vampires », la biographie du 16e président américain y est présentée avec des détails inimaginables.
Timour Bekmambetov, lui, considère son travail à Hollywood comme « une mission trop prolongée ». Il n’a pas l’intention de devenir un réalisateur américain, bien qu’il se sente à l’aise sur la planète Hollywood. Voilà ce qu’il en pense :
Ce n’est pas une autre planète, c’est toujours la même planète mais vue de l’autre côté, dit Bekmambetov au sujet d’Hollywood. Là, il n’y a pas de problèmes que connaît le cinéma russe. Mais il y en a d’autres que nous ignorons. En ce qui concerne les ambitions, je n’en ai pas, en principe.
En Russie, on parle de Bekmambetov en ces termes: « C’est un homme qui amène beaucoup d’argent dans le cinéma». Le réalisateur croit que le secret de ce succès n’est pas compliqué: «S’il y a une grande idée, si tu te sens proche du spectateur, l’échec commercial est impossible». « Aller à la rencontre du spectateur» - c’est l’idée principale de Bekmambetov, elle s’avère juste.
« L’intérêt massif pour les films de Bekmambetov, c’est la manifestation du phénomène du cinéma transnational », – croit le culturologue Cyrille Razlogov.
Je dirais que le cinéma russe qui a du succès auprès des spectateurs, tend au cinéma transnational du type hollywoodien. Je ne le considère pas américain, il a des traits orientaux aussi bien qu’occidentaux, dit Razlogov.- Ce n’est pas un hasard si Timour Bekmambetov connait autant de succès. C’est l’homme qui était formé dans les républiques de l’Asie Centrale – en Ouzbékistan, au Kazakhstan, il a du sang oriental dans ses veines, des habitudes orientales. Il apporte donc dans le cinéma russe ses particularités transnationales.
Les propriétaires américains des cinémas apprécient le réalisateur russe pour ce grand succès auprès des spectateurs – eux qui savent compter chaque centime.