Les chefs de la diplomatie des pays de l'Union européenne se sont déclarés prêts à imposer des sanctions contre la junte militaire qui s'est emparée du pouvoir en Guinée-Bissau, ont annoncé les médias occidentaux.
"L'Union européenne est prête à introduire des mesures restrictives à l'encontre des personnes qui continuent à mettre en péril la paix, la sécurité et la stabilité en Guinée-Bissau", indique un communiqué des ministres européens des Affaires étrangères réunis à Luxembourg.
Ces derniers ont en outre condamné le coup d'Etat du 12 avril avant de prôner la mise en place d'un "pouvoir légitime" et le "rétablissement de l'ordre constitutionnel".
"Les institutions de transition autoproclamées ne seront pas reconnues", lit-on dans la déclaration.
Les militaires ont pris le pouvoir en Guinée-Bissau dans la nuit du 12 au 13 avril. Les putschistes ont arrêté le président par intérim Raimundo Pereira, ainsi que le premier ministre sortant et candidat à la présidentielle Carlos Gomes Junior. Les auteurs du coup d'Etat affirment ne pas aspirer au pouvoir, mais dénoncent un accord secret conclu entre Bissau et l'Angola.
Mercredi dernier, la junte militaire et les principaux partis de l'opposition du pays ont signé un accord sur une transition de deux ans. Le document prévoit la tenue des élections présidentielle et législatives durant la période en question ainsi que la dissolution des institutions renversées et la formation d'un Conseil national de transition.
Depuis son accession à l'indépendance, la Guinée-Bissau, considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du sud et l'Europe, a connu une succession de coups d'Etat, de tentatives de putsch et d'assassinats politiques.
