La Russie et l’Italie sont des partenaires stratégiques, et leur interaction se fait aussi dans d’autres formats que bilatéral, a dit Sergueï Lavrov. Rome concourt à une amélioration de la coopération entre Moscou et Bruxelles, avant tout en matière de progression vers un régime sans visas, a relevé M. Lavrov :
« Nous sommes reconnaissants à l’Italie pour son rôle constructif dans le développement du partenariat UE-Russie. Nous considérons comme une nécessité prioritaire de passer au plus vite à un régime sans visas. Et dans les temps qui viennent souhaitons moderniser l’accord déjà en vigueur, simplifiant le régime des visas. Nous avons de même parlé d’autres aspects de la coopération avec l’UE, y compris de la préparation d’un nouvel accord de base ».
Le problème du bouclier antimissile, devenu sujet dominant au sommet de jeudi dernier OTAN-Russie, a été également discuté vendredi à Moscou. Le ministre italien de la Défense Giampaolo Di Paola a admis que les positions des parties « ne correspondent pas tout à fait » jusqu’à présent, tout en mettant en relief qu’il fallait poursuivre le travail commun en ce sens.
Un dialogue constructif est mené par Moscou et Rome sur d’autres aspects importants de l’agenda international. Cela concerne la Syrie, à propos de laquelle les parties ont confirmé que la crise devait être surmontée par le peuple syrien lui-même, sans une ingérence extérieure. Giulio Terzi a mis en relief qu’en plus des intérêts de l’opposition, le règlement syrien devait prendre en considération ceux des minorités.
La coopération économique est à présent la sphère bilatérale, peut-être, la plus fructueuse et dénuée de problèmes. Ainsi Giulio Terzi a constaté que le chiffre d’affaire en 2011 a dépassé 46 milliards d’euros en 2011, un résultat de 22 % meilleur qu’en 2010. Le chef de la diplomatie italienne a remarqué que des « rapports stratégiques privilégiés » existaient entre les sociétés russes et italiennes. En premier lieu, dans le secteur énergétique. Le géant gazier et pétrolier italien ENI travaille avec succès dans Iamal (Nord de la Russie), coopère avec le consortium russe Gazprom dans la réalisation du projet « South Stream »…
Les consultations de Moscou et de Rome dans le format « deux+deux » a été testé pour la première fois il y a deux ans à Rome, et l’on peut déjà parler de sa haute efficacité, ont noté les ministres des AE. Ce format permet de discuter d’une façon plus détaillée et de résoudre des questions touchant la coopération de la Russie avec le G8 et le G20, ainsi qu’avec d’autres institutions.
