Les putschistes qui se sont emparés du pouvoir en Guinée-Bissau suite à un coup d'Etat le 12 avril dernier déclarent qu'ils défendront l'intégrité territoriale du pays et n'admettront pas de Casques bleus sur le territoire bissau-guinéen, rapportent vendredi des médias internationaux.
"La Guinée-Bissau n'acceptera pas une force d'interposition car la situation ne l'exige pas. Si on lui envoie une force, elle défendra son intégrité territoriale", a déclaré le lieutenant-colonel Daba Na Walna, devant les journalistes à Bissau, la capitale du pays.
Les militaires ont pris le pouvoir en Guinée-Bissau dans la nuit du 12 au 13 avril. Les putschistes ont arrêté le président par intérim Raimundo Pereira, ainsi que le premier ministre sortant et candidat à la présidentielle Carlos Gomes Junior. Les auteurs du coup d'Etat affirment ne pas aspirer au pouvoir, mais dénoncent un accord secret conclu entre Bissau et l'Angola.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est intervenue en médiateur dans le conflit, exigeant de la junte qu'elle relâche les détenus, qu'elle rétablisse le travail du gouvernement légitime et qu'elle mène à terme l'élection présidentielle. A ces fins, un accord de transition pour deux ans a été conclu entre les militaires et les partis de l'ex-opposition.
Après sa suspension de l'Union africaine (UA), la Guinée-Bissau est de plus en plus isolée. Miné par l'instabilité et le trafic de drogue, ce petit pays n'est plus une colonie portugaise depuis 1974.
Depuis son accession à l'indépendance, la Guinée-Bissau, considérée comme une plaque tournante du trafic de cocaïne entre l'Amérique du sud et l'Europe, a connu une succession de coups d'Etat, de tentatives de putsch et d'assassinats politiques.
Guinée-Bissau: la junte hostile à la présence de Casques bleus
18:50 20.04.2012 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Les putschistes qui se sont emparés du pouvoir en Guinée-Bissau suite à un coup d'Etat le 12 avril dernier déclarent qu'ils défendront l'intégrité territoriale du pays et n'admettront pas de Casques bleus sur le territoire bissau-guinéen, rapportent des médias internationaux.