Bien que le gouvernement n’ait pas encore pris la décision, les autorités ont déjà informé les compagnies de transport qu’elles devaient se préparer à recommencer de transport de frets de l’OTAN.
Autrefois environ 250 containers de l’OTAN ont été transportés quotidiennement par ces deux voies entre le port de Karachi et la frontière afghane. Islamabad a bloqué ces voies en novembre 2011 quand une vingtaine de garde-frontières a été tuée pendant un bombardement erroné des Etats-Unis.
Maintenant le Parlement pakistanais a adopté un document « sur des nouvelles relations avec les Etats-Unis » qui prévoit l’accomplissement de quatre exigences. Washington doit présenter ses excuses concernant l’incident de novembre et traduire les coupables en justice. Il est interdit de transporter les frets militaires par voie aérienne et terrestre via le territoire du Pakistan. Les forces étrangères n’ont pas le droit d’avoir des bases militaires sur son territoire et poursuivre des hommes armés, les Drones ne doivent pas survoler les zones frontalières peuplées par les tribus des Pachtounes. Ces exigences seront présentées au gouvernement en tant que des recommandations. Plusieurs points ne pourront pas satisfaire les Américains et ils feront l’objet du marchandage secret, suppose le directeur adjoint de l’Institut d’orientalisme de l’Académie des Sciences de Russie Viatcheslav Belokrenitski.
Non seulement l’OTAN mais aussi le Pakistan sont intéressés à l’acheminement terrestre de frets, continue Viatcheslav Belokrenitski.
Le Pakistan éprouve des pertes et ses forces politiques sont persuadées qu’il faut poursuivre sous certaines conditions la coopération avec les Etats-Unis. Cependant, les humeurs anti-américains sont toujours fortes. D’autre part, l’intérêt pragmatique gagne.
Les Américains serait d’accord pour toutes les conditions parce qu’il doivent penser à ce comment évacuer leurs troupes, croit l’orientaliste Vladimir Moskalenko.
L’objectif des Etats-Unis et de l’OTAN est de quitter l’Afghanistan. Les variantes proposées par le Pakistan sont dures et irrespectueuses pour les Etats-Unis, néanmoins, elles donnent la possibilité d’accomplir l’objectif principal de quitter le pays en gardant la dignité.
Vladimir Moskalenko explique que l’évacuation des forces des Etats-Unis et de l’OTAN de l’Afghanistan via les bases aériennes des pays de la CEI où l’acheminement de frets via l’aérodrome russe à Oulianovsk et par le Transsibérien, sont très chers. Ils sont incomparables avec les voies terrestres jusqu’à Karachi et ensuite par mer, même si les militaires sont évacués par voie aérienne. Donc, le compromis de Washington et d’Islamabad est inévitable. Est-ce que cela normalisera les relations de ces deux alliés mortels dans la « guerre contre le terrorisme » ?
