Le gouvernement syrien a promis jeudi de soutenir la mission d'observation de l'ONU du cessez-le-feu en Syrie, a annoncé jeudi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à l'issue d'une rencontre avec le représentant permanent de la Syrie auprès de l'ONU Bachar Jaafari.
"Il m'a assuré qu'ils apporteraient leur plein soutien, y compris à la mobilité aérienne des observateurs. Je l'espère bien", a indiqué M.Ban devant les journalistes.
L'ONU et le gouvernement syrien ont signé jeudi un protocole encadrant la mission des observateurs onusiens à Damas. Les observateurs doivent disposer de moyens aériens, "nous avons demandé aux autorités syriennes d'étudier cette question", a indiqué M.Ban.
Le secrétaire général a également déclaré avoir proposé mercredi au Conseil de sécurité de l'ONU d'avaliser l'envoi d'une mission de supervision des Nations unies en Syrie (UNSMIS) composée de 300 observateurs militaires. "J'espère que le Conseil réagira vite", a-t-il ajouté.
Le 15 avril, une première équipe restreinte d'observateurs onusiens chargés de vérifier l'application du plan de règlement de la crise syrienne de Kofi Annan, émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, est arrivée en Syrie. Le nombre des observateurs devrait prochainement atteindre 30. Les observateurs devront notamment veiller au respect du cessez-le-feu, instauré dans le pays le 12 avril, conformément au plan Annan. Cependant, les parties du conflit syrien continuent de signaler diverses violations du cessez-le-feu.
Outre l'arrêt des violences, le plan Annan prévoit le lancement d'un dialogue politique et le retrait des forces gouvernementales des villes syriennes. Il réaffirme également la nécessité de libérer les prisonniers politiques et de fournir une aide humanitaire aux régions affectées par les combats.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un mouvement de contestation du régime de Bachar Assad. Selon l'ONU, la confrontation armée u aurait déjà fait plus de 9.000 morts et quelque 230.000 réfugiés, plus d'un million de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Damas indique que plus de 2.500 policiers et soldats syriens, ainsi que plus de 3.200 civils ont été tués dans les affrontements contre des bandits financés de l'étranger.