Le Norvégien Anders Breivik, auteur du double attentat qui a fait 77 morts le 22 juillet 2011, a avoué mardi devant la justice que l'île d'Utoeya ne constituait qu'une option parmi d'autres, et qu'il avait initialement projeté d'attaquer une conférence annuelle de journalistes.
Intervenant devant le tribunal d'Oslo, le tueur a fait savoir qu'il envisageait de perpétrer un massacre en mars 2011 lors de la conférence annuelle de la Fondation norvégienne des journalistes d'investigation (SKUP), mais que son plan avait échoué.
Breivik a déclaré qu'il considérait que les journalistes étaient un instrument de propagande d'un Etat soutenant les idées du multiculturalisme qui lui étaient étrangères.
A la question de savoir qui lui avait légué le droit de tuer, Anders Breivik a répondu qu'il s'était octroyé lui-même ce droit. "A mon avis, tous les peuples et toutes les cultures autochtones ont le droit de lutter pour leur survie et contre l'expansion extérieure", a-t-il expliqué.
Le procès d'Anders Breivik a débuté lundi matin et devrait s'achever le 22 juillet, date du premier anniversaire de la tragédie.
Le 22 juillet 2011, une explosion préparée par M.Breivik au centre d'Oslo, à proximité de la chancellerie du premier ministre du pays, a fait huit morts. Quelques heures plus tard, le terroriste a ouvert le feu sur les participants d'un camp de jeunesse du parti travailliste sur l'île d'Utoeya, à 30 km de la capitale norvégienne, tuant 69 personnes.
Arrêté par la police, Breivik a reconnu les faits qui lui étaient reprochés, sans toutefois se reconnaître comme coupable.