La perspective de nouvelles sanctions à l'encontre de Téhéran exerce d'ores et déjà une influence sur les prix du pétrole, a déclaré lundi soir Vaguit Alekperov, PDG de la compagnie pétrolière russe privée Lukoil, sur la chaîne russe Perviy Kanal.
"Ces risques sont déjà intégrés au prix actuel de 124 dollars. S'il y a des flambées, elles seront limitées", a indiqué le responsable.
Le numéro un de Lukoil a en outre fait remarquer que la Russie devait établir une politique de taxation souple afin de maintenir des prix stables et protéger les citoyens russes contre les fluctuations des prix pétroliers.
La semaine dernière, Téhéran a suspendu les exportations du pétrole vers l'Allemagne et la Grèce, et réduit les livraisons vers l'Espagne. Le pays a également annoncé son intention de diminuer les exportations vers plusieurs pays européens.
Auparavant, l'Iran a annoncé la cessation des livraisons du pétrole vers le Royaume-Uni, la France et la Grèce, et a menacé de suspendre les exportations vers le Portugal, l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne et les Pays-Bas.
Fin janvier dernier, l'Union européenne a approuvé l'adoption d'un embargo graduel sur les livraisons de brut iranien, afin d'obliger Téhéran à coopérer avec la communauté internationale sur son programme nucléaire controversé. Les pays de l'UE doivent cesser d'importer du pétrole iranien avant le 1er juillet 2012.
