C’est suite au scandale autour de l’équipe féminine de hockey du Canada que s’est posée la question de l’interdiction de la nicotine. Aux Jeux olympiques de 2010 à Vancouver pour fêter la victoire les Canadiennes ont organisée une soirée sur glace avec de l'alcool et des cigares. En l’occurrence, il s’agit plutôt de l’aspect éthique de la question.
Il est prouvé que le tabac à mâcher améliore l’endurance et la concentration de l’athlète ce qui est surtout important dans des sports d’équipe comme le hockey où le joueur doit surveiller non seulement le palet mais aussi les autres joueurs. La cigarette aide en outre à décompresser et même à perdre du poids, explique le directeur du Centre russe antidopage, Grigoriy Rodtchenkov.
« La nicotine qu’on trouve dans les cigarettes et dans le tabac à mâcher, contribue à baisser la tension et a des effets relaxants. Elle est répandue dans les milieux sportifs notamment dans le hockey. Le tabac à mâcher permet de se calmer un peu et aide à se concentrer. Le problème est venu de l’Europe centrale. Là-bas, les jeunes joueurs s’inscrivent dans un club de hockey à l’âge de 16 ou 17 ans et on leur apprend à faire des choses comme mâcher du tabac ».
Le produit dopant est qualifié comme tel, s’il remplit deux des trois critères : nuit à la santé, influence le résultat de l’athlète ou est contraire à l’esprit sportif du point de vue éthique.
Nonobstant, la nicotine a des faibles chances d’être interdite. Il est plus probable que les institutions se limiterons à fixer un certain taux de concentration de la nicotine dans le sang que le sportif ne pourra pas dépasser sous peine d’être disqualifié.
Malgré tous les bienfaits du tabac les spécialistes sont convaincus que sans cigarette les fumeurs sportifs – par exemple, le joueur de basketball Michael Jordan ou le boxeur Arturo Gatti – auraient pu afficher un meilleur résultat. En Russie la capitale des Jeux olympiques de 2014, la ville de Sotchi, a déjà arrêté de fumer : la cigarette y est interdite dans tous les lieux publics.