Des controverses antimissiles

© Photo: RIA NovostiDes controverses antimissiles
Des controverses antimissiles - Sputnik Afrique
S'abonner
Les garanties juridiques des Etats-Unis sur le déploiement du système de la défense antimissile devraient être conçues sous forme de contrat. C’est la seule forme, sous laquelle elles pourraient être ratifiées par l'Assemblée fédérale, a déclaré dans une interview accordée à la Voix de la Russie le chef du Département de la coopération militaire internationale du ministère de la Défense de la Russie Sergueï Kochelev. Toutes les spécifications du système américain devraient être clairement documentées pour que la Russie puisse avoir le droit de riposter en cas de leur changement, a-t-il expliqué.

Lors des négociations sur la défense antimissile, la Russie et les Etats-Unis ont une fois de plus fait une pause. Précédemment, le Ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré qu'un accord sur cette question « ne serait pas en train de se dessiner ». Le ministre a commenté de cette manière figurée la rencontre avec la tête du Département d'Etat américaine Hillary Clinton. Dans le même temps, Lavrov a souligné que les experts doivent poursuivre des rencontres à ce sujet, car « des consultations professionnelles peuvent permettre de s'assurer que le système ne crée pas de menaces pour la stabilité mondiale ».

La nouvelle pause dans des négociations aussi complexes ne signifie pas qu’il faut mettre une croix sur l'ensemble du processus, a déclaré Sergueï Kochelev. Et surtout, des progrès significatifs ont été atteints.

« Le cours politique, orienté sur un partenariat véritable a été évoqué lors du sommet de Lisbonne du Conseil Russie-OTAN en 2010. Il y a des changements notables : nous avons appris à nous entendre et à nous écouter. Nous devons essayer de résoudre le problème par le moyen des négociations. Nous aurons toujours la possibilité de faire appel à la réponse militaire. Car des choses aussi complexes que la défense antimissile globale ne se créent pas du jour au lendemain. Je voudrais rappeler que nous n’avons jamais dit que l’étape initiale du déploiement de la défense antimissile en Europe constitue une menace pour la Russie. Cela concerne les 7 à 9 prochaines années. Le principal danger surviendra pour nous à la fin des années 2018-2020. Lorsque les États-Unis planifient d’introduire des éléments de la défense antimissile, qui selon les développeurs américains seront en mesure d'intercepter des missiles balistiques intercontinentaux ».

La nécessité de poursuivre les négociations ne signifie pas que la Russie ne doit pas mener un travail préparatoire, souligne Sergueï Kochelev. Cela a d’ailleurs été déjà évoqué précédemment par le Président russe Dmitri Medvedev. Donc, au fur et à mesure que le système de la défense antimissile sera amélioré, des décisions sur des mesures à prendre en conséquence pour préserver la sécurité de la Russie devront être adoptées. D'autant plus que les Etats-Unis ont jusqu'à présent refusé de fournir des garanties juridiques de la sécurité du système de la défense antimissile sous une forme qui aurait arrangé la Russie, estime l’expert.

« Du point de vue russe, l’accord juridiquement contraignant devrait être soumis à la ratification par l'Assemblée fédérale de la Russie, et il devient alors une loi. Bien sûr, nous aurions voulu que pour les Etats-Unis cela devienne également un document ayant une force juridique. Mais en raison des différences dans nos systèmes juridiques, pour les Etats-Unis, si je comprends bien, ce document ne sera pas nécessairement un nouveau contrat. Cela pourrait être une sorte d'arrangement présidentiel. Les Américains ont plusieurs options quant au format, sous lequel ces garanties pourraient être proposées. À mon avis, ce sont les critères techniques, qui joueront dans le document de cette catégorie un rôle clé. Il s’agit des critères comme la quantité et la vitesse des missiles-intercepteurs, et le lieu de leur déploiement. Il est important pour nous de fixer ces paramètres ».

Les experts estiment qu’il faut cependant s’attendre à certains progrès dans les « pourparlers antimissiles ». L’Alliance atlantique met tout son espoir dans la rencontre personnelle du Premier ministre russe Vladimir Poutine et du Secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen. Cette rencontre devrait avoir lieu prochainement, a déclaré le chef du Bureau d'information de l'OTAN à Moscou, Robert Pszczel.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала