Un nouveau round de négociations entre Téhéran et le groupe des six médiateurs internationaux pour son programme nucléaire a démarré samedi à Istanbul à huis clos, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
La délégation des Six est conduite par la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, tandis que l'équipe de négociateurs iraniens est dirigée par le secrétaire du Conseil supérieur de la sécurité nationale de la République islamique Saïd Jalili.
A la veille des négociations d'Istanbul, les médias iraniens ont rapporté, sans donner de détails, que Téhéran envisageait de présenter de "nouvelles initiatives" lors de la réunion en vue de trouver une solution à la crise autour de son dossier nucléaire.
Les médias turcs pour leur part indiquent que l'Iran serait prêt à conclure un accord avec les Six si ces derniers lui reconnaissent le droit d'enrichir l'uranium à 20%. En outre, l'Iran pourrait se déclarer prêt à signer un protocole additionnel au traité de non-prolifération nucléaire, dont il est signataire, à condition qu'Israël s'y joigne aussi, rapporte le journal turc Aksam.
Plusieurs pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil mené, selon Téhéran, à des fins pacifiques. Le Conseil de sécurité de l'Onu a déjà adopté plusieurs résolutions sanctionnant l'Iran pour son refus d'établir un moratoire sur l'enrichissement d'uranium.
Plusieurs experts estiment que les négociations à Istanbul constituent la dernière chance de résoudre le problème nucléaire iranien par des moyens diplomatiques. Dans le même temps, le porte-parole de Mme Ashton, Michael Mann, n'a pas exclu la possibilité d'un nouveau round de négociations avec l'Iran.
