Au sommaire:
- Une ville au pays des Huns
- L’histoire en portraits
- L’Eurovision n’est pas une raison pour le divorce
Une ville au pays des Huns
Un projet unique de l’aveu de l’UNESCO est lancé en Bouriatie, ce berceau de l’empire des Huns. La ville des Huns sera reconstituée à l’indentique dans la capitale de cette république transbaïkalienne. Un terrain de 17 hectares a été réservé pour la citadelle avec tout son environnement en plein centre d’Oulan-Oudé.
La migration en masse des Huns vers l’Occident qui avait donné naissance aux grandes migrations des peuples, a commencé dans les années 70 du 4ème siècle. Ces tribus nomades guerrières ont soumis les Alans du Caucase du Nord, les Ostgoths, les Goths, le Thraciens, ls Slaves et Finno-Ougriens, et les Germains. A l’époque d’Attila, l’énorme État des Huns s’étendait de la Volga au Rhin. Après sa mort en 453 l’empire s’est effondré et les Huns se sont désagrégés pour s’installer dans les Balkans et les Apennines.
La plus grande cité des Huns s’éirant sur 12 kilomètres se trouvait sur l’emplacementde l’actuelle capitale de Bouriatie. Les historiens estiment que Souja, l’antique implantation des Huns, était la « protoville » d’Oulan-Oudé, - a confié à la Voix de la Russie Oleg Bouloutov, président de la Fondation internationale des Huns.
« La légende veut que la cité ait été attaquée par surprise et compl`tement détruite à la suite d’une trahison. Les fouilles avaient révélé que ses habitants n’ont pas eu le temps de fuir et ont tous péri au combat. Les chamans qui viennnent sur le site racontent que beacoup de sans a été versé ici et que la cité a été vouée au feu. Elle a péri entre le 1er et le 2e siècles de notre ère après avoir existé pendant 500 ans ».
« Cette continuité historique permet à la capitale bouriate qui vient de célébérer son 345e anniversaire de « vieillir » d’un coup de deux millénaires et de rejoindre la liste du patrimoine de l’humanité établie par l’UNESCO, - pense Oleg. Les huns qui n’étaient pas partis vers l’Occident en préférant rester sur les berges du Baïkal, se sont métissés avec les tribus mongoles venues dans la région pour former le peuple bouriante. D’ailleurs, les Bouriates eux-mêmes se font appeler « Hunnus », ce qui signifie gens ou peuple ».
La république compte actuellement plus d’une centaine de monuments de la culture hunnique et une riche collection d’artefacts – armes, objets en céramique, détails d’harnais et ustensiles de ménage. La cité des Huns qui se construit à Oulan-Oudé va s’articuler autour d’une citadelle qu’il est prévu d’ériger sur l’île Izamaïlovski. Elle sera reconstituée avec le plus soin scientifique en matériaux traditionnels, c’est-à-dire en bois et en pierre, - poursuit Oleg Bouloutov.
« Nous nous propsons de reconstruite la maison du gouvernant, les ateliers et les casernes. Et puisque l’île se trouve au confluent de deux fleuves, la cité sera entourée d’eau de tous les côtés ».
Ason tour, la citadelle sur l’île au centre d’Oulan-Oudé sera visible de partout. Elle deviendra un musée « vivant » avec ses artisans et ses écuries parce que la vie des nomades est inconcevable sans chevaux. Il y aura aussi des chiens de combat huns, les légendaires chiens-loups qui ont donné naissance aux bergers d'Asie Centrale et du Caucase et dont l'habitat coïncide avec la migration des Huns vers l’Ouest.
Le buget n’est pas l’unique source de financement de la reconstruction de la cité des Huns. Ce projet est activement soutenu par l’UNESCO et d’autres organisation internationales comme l’Association des cités anciennes du monde.
L’histoire en portraits
« La Galerie nationale de portraits » est le nouveau grand projet culturel activement soutenu par la société russe. Si certaines possibilités de sa réalisation sont au centre d’un débat, d’autres sont déjà expérimentées dans la pratique. C’est le cas du portail internet « Galerie nationale de portraits » qui pousse rapidement et se double d’une exposition-présentation « vivante » au Musée historique de Moscou qui pourra se visiter jusqu’à la mi-juin.
Les deux collections suscitent un vif intérêt, surtout le portail internet où chaque portrait s’acompagne d’une annotation détaillée. Ecoutez les commentaires d’Irina Lebedeva, la directrice de la célèbre Galerie Tretiakov de Moscou.
« Notre mission consiste évidemment à faire renaître la mémoire historique commune, - raconte Madame Lebedeva. – Et nous sommes conscients que le projet vise surtout les jeunes qui connaissent mal l’histoire. Le portail virtuel et les projets inteactifs qui sont appelés à devenir partie intégrante du grand projet de « Galerie nationale de portraits » sont les meilleurs outils de sensibilisation des jeunes. Le fait de s’impliquer dans l’action fait naître l’intérêt pour les événements et les personnages historiques ».
L’idée du portail internet a permis de soulager dans une grande mesure les tensions surgies dans les milieux de muséologues qui craignaient que les musées perdraient une partie de leurs collections de peintures au profit de la « Galerie nationale ». Or, le ministère de la culture a donné des assurances que les collections resteraient intactes et que les musées seraient seulement invités à prendre part aux expositions provisoires comme celle qui se déroule actuellement à Moscou. Trois grands musées à savoir le Musée russe de Saint-Pétersbourg, la Galerie Tretiakov et le Musée historique de Moscou ont mis à la disposition de l’exposition de véritables chefs-d’oeuvre, - estime le directeur du Musée historique Alexis Levykine.
« Un pays comme la Russie ne peut pas exposer des copies ou des portraits de second rand dans sa galerie nationale, - estime le muséologue. – Toutes les oeuvres doivent être authentiques et d’une grande qualité artistique. C’est ce que demande le public. Si notre exposition a suscité des réactions enthousiastes, c’est parce qu’on y voit des portraits d’une très grande qualité artistique ».
Par ailleurs, si les experts peuvent évaluer avec précision la valeur artistique des portraits, il en va autrement de la place historique de leur personnages. Les opinions divergent fortement à ce sujet, - relève le directeur de l’Institut de l’Histoire universelle Alexandre Tchoubarian.
« La sélection est incontesablement la question centrale, - affirme le membre de l’Académie. – Qui mérite d’être exposé en galerie? La question va au-delà du simple aspect muséologique et doit être replacée dans le contexte des manuels d’histoire et de la vision du passé. A mon avis, il faut éviter toute évaluation subjective et sélectionner tant les portraits des personnages qui ont joué un rôle positifs que ceux qui ont laissé un mauvais souvenir. La galerie doit également s’imposer une limite chronologique. Je me limiterait personnellement à une période historique déterminée sans empiéter sur l’époque contemporaine ».
La coordination de tout le travail sera confiée à une direction spéciale qui aura un budget attribué par l’État pour l’acquisition des oeuvres, par exemple, chez les familles des émigrés russes qui ont conservé pas mal de portraits de leurs ancêtres. A propos, c’est précisément le prince Nikita Lobanov-Rostovski qui a été le premier à avancer l’idée de création de « Galerie nationale de portraits ». Il est évident que les collectionneurs et les mécènes y contribueront à leur tour. Après tout, la Galerie Tretiakov a commencé au XIXe siècle au départ d’une collection de portraits des personnalités des arts et des lettres que l’industriel et le mécène Pavel Tretiakov commandait aux grands maîtres russes.ОГС 14.05
L’Eurovision n’est pas une raison pour le divorce
L’ensemble folklorique russe « Les grands-mères de Bouranovo » qui a remporté le concors de sélection pour l’Eurovision avait déjà eu le temps d’être comblé d’éloges et de faire l’objet d’une critique foudroyante. Ces modestes femmes âgées suscitent des sentiments mitigés dans le monde du show biz qui vont de l’exaltation à l’envie la plus élémentaire, - estime le co-producteur de l’ensemble Victor Drobych.
« Une équipe de tournage de la BBC a passé une semaine entière au pays des chanteuses qui est le petite village de Bouranovo en république d’Oudmourtie. Cette région est située entre la Volga et les monts d’Oural et sa population autochtone, les Oudmuortes, fait partie du grope finno-ougrien. Par ailleurs, ce fait n’est pas en prise directe sur l’histoire musicale mais il serait par contre intéressant de savoir que le grand compositeur russe Piotr Tchaîkovski était originaire d’Oudmourtie et aurait pu entendre dans son enfance des chansons folkolriques propres à cette région. En effet, « Les grands-mères de Boranovo » c’est avant tout un ensemble folkolorique et ses participantes connaissent un grand nombre de chansons populaires très anciennes qu’on pouvait entendre du vivant de Tchaîkovski. Elles ont même conservé les costumes traditionnels hauts en couleurs qu’elles portent chaque fois qu’elles montent sur la scène. Galina Kobeva, la doyenne des artistes qui aura bientôt 77 ans, raconte que sa robe et son tablier ont au moins un siècle. Ils se sont si bien conservés parce qu’ils sont en lin écru tissé et même les motifs du tablier sont tissés et non pas brodés comme il semble à première vue. Par contre, le fichu est très vétuste parce qu’il a au moins 200 ans! Comme chez les autres mamies, ce costume passait depuis longtemps de mère en fille, tant et si bien que l’équipe de la BBC avait une belle image toute exotique! Elle pourrait faire pâlir d’envie mème le célèbre Engelbert Humperdinck qui à ses 76 ans représentera la Grande Bretagne à l’Eurovision. Mais, en véritable gentelman, il s’en est bien gardé, contrairement aux envieux qui se sont trouvés en Russie parmi ceux qui perdu face aux « Mamies de Bouranovo » au concours de sélection national. Ils ont monté un scandale en prétendant que la chanson «Party for Everybody» interprétée par l’ensemble était un plagiat. Son auteur Victor Drobych a dû relever le défi : « Je ne vole pas les chansons, je les compose . Par ailleurs, de nombreux musiciens bien connu dont Paul MacCartney ont eu leur compte des accusasions de plagiat », a-t-il déclaré après avoir expliqué par le menu de quels airs folkloriques et populaires il s’était inspiré ».
Et voici ce qu’il a confié à la Voix de la Russie au sujet de son travail avec les « Mamies de Bouranovo » :
« J’ai fait leur connaissance littéralement à 10 jours du concours national. Je veux dire par là que que je ne prétend aucunement de les avoir préparé en prévision du concours. Elles se passaient parfaitement de moi et se consacraient à la chanson, leur occupation favrotite. Qu’est-ce que j’ai fait? J’ai composé pour elles la chanson qui leur a permis de remporter le concours. Que deviendront-elles après l’Eurovision? Je pense que leur vie ne changera pas. Elles vivront comme avant et se consacreront aux chansons fokloriques. Elles ont du talent mais leur nombre peu augmenter parce qu’il y beaucoup de gens qui savent bien chanter dans les villages. « Les mamies de Bouranovo » contribuent seulement à populariser ce genre. Mieux encore, elles ont crée un label et c’est là leur grand mérite ».
Si on addtionne l’âge des « Mamies de Bouranovo », cela donne 403 ans au total! Mais il y tant d’énergie et d’émotions dans la vie de ces femmes villageoises âgées! Au moment de l’évoquer, le producteur a livré malgré lui un secret.
« Il y a un papi qui est très jaloux de sa mamie. Il a peur de l’envoyer à l’Eurovision parce qu’il est sûr qu’elle a un amant . Il s’agit de notre soliste Natalia Pogatcheva qui est un petit bout de femme... Le papi est bien capable de venir à Bakou pour surveiller tous les faits et gestes de son épouse. Et pourquoi pas, après tout?! L’Eurovision ne doit en aucun cas être cause du divorce ».