Les chefs de la diplomatie du G8 appellent Pyongyang à renoncer au lancement d'un satellite au moyen d'une fusée balistique, a déclaré jeudi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton à l'issue d'une rencontre des ministres des Affairas étrangères tenue à Washington les 11 et 12 avril.
"Les ministres du G8 ont exprimé leur préoccupation face aux préparatifs nord-coréens d'un tir d'un missile balistique. Ces préparatifs constituent une violation de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et des engagements internationaux nord-coréens. Nous appelons les dirigeants nord-coréens à respecter leurs obligations et à éviter des provocations", a indiqué Mme Clinton lors d'une conférence de presse.
Si Pyongyang effectue ce lancement, les Etats-Unis lanceront une discussion au sein du Conseil de sécurité de l'ONU sur les mesures à prendre. Washington n'agira pas de manière unilatérale, mais par le biais d'organisations internationales, a ajouté la secrétaire d'Etat.
Le 16 mars, l'agence d'information officielle nord-coréenne KCNA a annoncé que Pyongyang envisageait de mettre en orbite le satellite Kwangmyongsong-3 ("Etoile lumineuse") à la mi-avril, à l'occasion du 100e anniversaire de la naissance du premier dirigeant et "président éternel" du pays, Kim Il-sung.
Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud estiment que le lancement de la fusée nord-coréenne Unha-3 violera les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU interdisant à la Corée du Nord de développer et de tester des missiles balistiques en raison de la poursuite de son programme nucléaire controversé.
Plusieurs pays, dont la Russie, ont dénoncé le projet de lancement d'une fusée par la Corée du Nord.