Les critiques émises par le maire Bertrand Delanoë à l'égard du projet de centre culturel et religieux russe à Paris n'auront aucun effet juridique, la prise de décision étant confiée à la préfecture de la capitale, a déclaré à Moscou le chef de l'intendance du Kremlin Vladimir Kojine.
"Ces propos (de M.Delanoë) sont passés moins inaperçus en Russie qu'en France. A Paris, presque personne n'a prêté attention à cette déclaration M.Delanoë, parce qu'il s'agit de son opinion personnelle. Il ne prend pas de décisions concernant ce projet. Nous coopérons avec la préfecture", a indiqué M.Kojine dans une interview à RIA Novosti.
M.Delanoë a déclaré fin février que le projet d'église orthodoxe classique surmontée de cinq bulbes dorés et d'un vaste voile de verre risquait de violer l'harmonie du quartier historique situé à proximité de la Tour Eiffel. Il a notamment appelé l'UNESCO à se mobiliser pour qu'aucune autorisation ne soit donnée sans l'aval d'experts internationaux.
La Russie compte construire un centre culturel et religieux sur un terrain de 4.245 m² sur l'emplacement de l'ancien siège de Météo France, situé à l'angle du quai Branly et de l'avenue Rapp, dans le 7e arrondissement de Paris. Le centre comprendra une église orthodoxe, un séminaire, une bibliothèque, plusieurs salles polyvalentes, des logements pour les séminaristes et un jardin.
Un jury international a confié la réalisation du projet aux architectes français et russes dirigé par l'Espagnol Manuel Nunez Yanowsky. Fin janvier 2012, la Russie a déposé une demande de permis de construire auprès de la préfecture de Paris. Les travaux seront principalement financés par l'Etat russe et l'Eglise orthodoxe de Russie.
"La Russie a offert le Pont Alexandre III à la ville de Paris, aujourd'hui c'est le plus beau pont de la capitale française. Et nous espérons que le futur centre deviendra un site aussi important", a conclu le responsable russe.