Le futur accord Russie-OTAN de transport aérien et ferroviaire de fret provenant d'Afghanistan ne prévoit pas la création d'une base de l'OTAN à Oulianovsk, au bord de la Volga, a déclaré mercredi le directeur du bureau de l'information de l'Alliance à Moscou Robert Pszczel.
"Il ne s'agit pas d'une base, je suis surpris d'entendre des questions à ce sujet. Ce nouveau site n'est pas une base ni un dépôt. Des avions y déposeront des cargaisons qui seront par la suite transportées par rail. Il ne s'agit pas de soldats ou d'armes, mais de matériels civils", a indiqué M.Pszczel à la radio Echo de Moscou.
Cette coopération entre la Russie et l'OTAN est appelée à "garantir la stabilité en Afghanistan", a-t-il ajouté.
"L'Afghanistan n'est pas la Suisse. Mais il y a dix ans, la situation y était encore pire. Le pays était une grande base terroriste (…) A présent, c'est un pays démocratique, des millions d'Afghans œuvrent pour le progrès de leur pays (…) Même un pays comme l'Afghanistan doit avoir un espoir, mais ce serait impossible sans l'assistance de l'OTAN et de la Russie", a poursuivi M.Pszczel.
Le premier ministre et président élu russe Vladimir Poutine a également précisé mercredi que le site d'Oulianovsk ne sera pas une base de l'OTAN, "mais un centre de transit pour le fret militaire acheminé par voie aérienne".
L'idée d'aménager un centre de transbordement de l'Alliance à Oulianovsk est vivement critiquée par les communistes russes qui ont tenu des manifestations de protestation à Oulianovsk et à Moscou en mars et en avril.