C’est la dernière semaine avant Pâques quand le jeûne du Carême devient particulièrement rigoureux pour permettre aux fidèles de se purifier physiquement et spirituellement à la veille de la plus grande fête chrétienne que est le miracle de la résurrection de Jésus Christ.
La semaine des passions peut s’assimiler au chemin parcouru jadis par le Seigneur pour se rapprocher de l’humanité. C’est le temps quand nous oublions temporairement nos péchés et nous souvenons du grand sacrifice de Dieu. C’est pour cette raison précisément que tous les jours de la semaine des passion sont appelés « grands », a raconté dans son interview à notre radio l’hiéromoine Dmitri Perchine qui dirige le département synodal pour la jeunesse du patriarcat de Moscou.
La semaine des passions est un rappel des événements décrits dans les évangiles à une semaine de la crucification et de la résurrection de notre Seigneur. Juda trahit le Christ le mercredi de la semaine sainte, quand le Christ célèbre la Sainte Cène et donne l’eucharistie à tous les apôtres dont Juda, puis se retire dans le jardin de Gethsémanie et prie jusqu’à la sueur sanglante. Les gardes du s’emparent de lui et l’amènent au tribunal du Synedrion, puis devant Ponce Pilate qui le condamne aux passions sur Golgotha. Le Seigneur meurt sur la croix, après sont corps est mis en tombeau dans une grotte. C’est ce chemin des passions que nous parcourons avec le Christ en mémoire de tous ces événements.
Les derniers jours de la semaine sainte sont particulièrement solennels et douloureuse pour les fidèles. Le jeudi saint, les offices religieux sont consacrés aux événements évangéliques les plus importants qui sont la Saint Cène, quand le Seigneur a établi le mystère de l’Eucharistie et a lavé les pieds de ses disciples en signe d’humilité et d’amour, la prière du Sauveur au Jardin de Gethsémanie et la trahison de Juda. Le Vendredi Saint, on se remémore la condamnation à la mort, les passions et la mort du Sauveur. Le Samedi Saint, c’est le jour d’enterrement du Christ, son séjour au tombeau et la descente aux enfers pour y annoncer la victoire sur la mort et délivrer les âmes qui attendaient sa venue avec impatience.
Cette année le Grand Carême qui précède la Semaine des Passions a été une grande épreuve pour les fidèles orthodoxes. Les scandales et les persécutions dont fait depuis un mois l’objet le patriarcat de Moscou dirigé par le patriarche Cyrille ont désuni les gens. Dans ces condition, la semaine des passions est appelés èa mieux faire comprendre aux fidèles qui était Jésus Christ et ce qu’il signifie dans la vie de chaque chrétien, estime le prête Vadim Leonov, professeur à l’Université orthodoxe Saint-Tikhon.
Il y a dans les évangiles le passage quant les disciples de Jésus Christ sont placés devant un choix difficile : rester avec leur maître ou se joindre au peuple qui criait « crucifie-le! ». Il me semble que ce choix personnel reste toujours d’actualité pour chacun de nous. En fait, les attaques véhémentes et nombreuses dont l’Église fait l’objet ces derniers jours, amènent chacun de nous à s’interroger dans quelle mesure il est fidèle à l’Église et à Jésus Christ.
Le Samedi Saint, à la veille de Pâques orthodoxe, le feu sacré descend sur les fidèles réunis dans le Saint-Sépulcre de Bethléem. Des milliers de chrétiens y convergent tous les ans pour voir ce miracle de leurs propres yeux, A partir de 2008, à l’initiative de la fondation russe Saint-André, la capsule avec le feu sacré est amenée à Moscou pour la fête liturgique majeure célébrée dans la cathédrale du Christ Sauveur de Moscou. Les cierges allumés au feu sacré marquent le commencement des fêtes pascales.
