Histoire de la Campagne 1812 : Ivan Skobelev

Histoire de la Campagne 1812 : Ivan Skobelev
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D’après l’ouvrage d’Alexandre Ivanovitch Kouprine (1870-1938), d’après ses œuvres complètes parues en 9 tomes, aux éditions de la Pravda en 1964. Dans le tome 7, se trouve un récit de Kouprine, Le Commandant Manchot, duquel est tirée la légende de la rencontre de Skobelev avec Napoléon.

Ivan Nikititch Skobelev (1778-1849), Général Russe, Ecrivain, Grand-père du Général Mikhaïl Dimitrievitch Skobelev. Surnommé «  Le Commandant Manchot  » ou «  l’invalide russe  », son pseudonyme littéraire.

Né à Novikovka dans la région de Stavropol au pied des montagnes du Caucase. Il est le fils d’un soldat cultivateur, vivant aux frontières de la Russie et recevant en échange de leurs services un lopin de terre. Ce ne sont pas des serfs, ils sont en quelque sorte l’intermédiaire avec les petits propriétaires et les paysans libres. Ils possédaient le droit héréditaire de leurs terres, mais restaient en général assez pauvres.

Il perd son père relativement tôt, et vit avec sa mère, très croyante. Il se marie à la fin des années 1810 avec Nadejda Dourova, fille d’un propriétaire foncier de Vladimir. Ce mariage ne sera pas heureux, Ivan, rencontre une comtesse et obtint le divorce. Toutefois en 1820, était né un fils, Dimitri Ivanovitch (1820-1879) qui sera lui aussi Général, à la différence qu’il n’avait pas hérité de toutes les qualités du père. Il fit toutefois une carrière honorable, fut général de Cavalerie. C’était un homme tyrannique avec son entourage, son surnom était «  Le Pacha », s’emportant souvent dans des colères soudaines. Il eut un fils Mikhaïl Dimitrievitch (1843-1882) surnommé «  Le Général Blanc  » par les turcs parce qu’il apparaissait toujours sur un cheval blanc. Il s’illustre dans la guerre russo-turque de 1877-78 qui conduit à l’indépendance de la Bulgarie. Sa mort reste un mystère, il fut retrouvé mort dans le lit d’une prostituée, à l’hôtel «  Anglia  » à Moscou. De nombreuses rumeurs courent à ce sujet, tué par les allemands, empoisonné, suicidé ? Il fut probablement assassiné par des agents allemands (à l’instigation de Bismarck), alors qu’il avait rédigé des plans d’opérations contre l’Allemagne et que le rapprochement franco-russe était encore à l’état d’embryon. Ce projet fut toutefois concrétisé par l’Alliance Franco-Russe signée en 1892, deux ans après l’éviction du Chancelier allemand Bismarck qui avait toutefois réussi le tour de force de garder la France dans l’isolement durant 20 ans.

Mais revenons à Ivan. Sa carrière militaire débute très tôt à 14 ans (1792), il s’engage comme volontaire dans le 1er bataillon de ligne d’Orenbourg, qui deviendra le 66ème régiment d’infanterie de Boutirki. Il est nommé Sergent après 4 ans de service en 1796. Il devient officier et fait la campagne de Souvorov en Italie et en Suisse en 1799. Il commande un détachement et se trouve à son grade l’un des plus jeunes officiers de l’Armée. Revenu en Russie, il est versé dans un nouveau régiment avant 1806, le 26ème régiment de Chasseurs à Pied. Il fait la campagne de 1807, et s’illustre au combat de Peterswald. Après la signature du traité de Tilsitt, il fait la campagne de Suède de 1808 à 1809. Il reçoit une épée d’or avec l’inscription « Pour le Courage », ainsi que l’Ordre de Saint-Vladimir, 4ème degré. Il sert sous Raïevski. Il est envoyé avec deux compagnies dans le régiment de Hussards de Yakov Petrovitch Koulniëv. Il perd trois doigts à la main droite à la bataille de Kirk et fut contusionné à la poitrine.

Il demande à servir contre les turcs et à être envoyé en Bulgarie. Il fait cette campagne et sert durant les sièges de Silistra et Sumla. Il est médaillé de l’Ordre de Sainte-Anne, 3ème degré, pour sa valeur et son courage. Souffrant de ses blessures, il demande et obtient sa retraite de Capitaine et se retire à Saint-Pétersbourg. Il obtient également un poste dans la Police chargée des recouvrements de dettes. Cet épisode de sa vie ne devait pas durer longtemps, car la menace d’invasion de la France le rappelle à l’Armée. Il reprend du service, et il est envoyé auprès du Général Koutousov, qui le nomme « Adjudant le plus vieux ».

 

À suivre...

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