Mali: l'Algérie peut user de la force pour libérer ses diplomates (journal)

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L'Algérie a concentré un important groupement de troupes dans le sud, à proximité de la frontière avec le Mali où il y a deux jours le consul algérien à Gao et six de ses collaborateurs ont été kidnappés, rapporte le quotidien algérien EL Khabar.

L'Algérie a concentré un important groupement de troupes dans le sud, à proximité de la frontière avec le Mali où il y a deux jours le consul algérien à Gao et six de ses collaborateurs ont été kidnappés, rapporte samedi le quotidien algérien EL Khabar.

Selon le journal, des avions et hélicoptères ont déposé sur des bases militaires dans le sud de l'Algérie des unités spéciales, y compris celles qui se spécialisent dans la libération des otages. En tout, quelque 3.000 militaires ont été mis à cette occasion en état d'alerte renforcé.Le président du pays Abdelaziz Bouteflika suit de près l'évolution de la situation avec les diplomates enlevés au Mali.

"Le gouvernement est totalement mobilisé pour assurer dans les plus brefs délais leur libération", a assuré le chef de la diplomatie algérienne Mourad Medelci.

On apprend également que les rebelles touaregs du Mouvement national pour la Libération de l'Azawad (MNLA) qui contrôle les régions du Mali, limitrophes de l'Algérie, ont proposé leur concours dans la libération des diplomates algériens.

Jeudi, un groupe non identifié a occupé le consulat d'Algérie à Gao (nord-est du Mali) et enlevé son personnel avant de conduire les diplomates vers une destination inconnue. On a appris plus tôt que des islamistes armés ont occupé le consulat d'Algérie à Gao et hissé le drapeau salafiste noir à la place du drapeau algérien.

La rébellion des touaregs a provoqué un coup d'Etat militaire au Mali. Mécontents de l'organisation de la répression du soulèvement, les militaires ont pris d'assaut le 22 mars le palais du président Amadou Toumani Touré et la plupart des institutions gouvernementales de la capitale, Bamako.

Les putschistes ont suspendu la constitution et dissous le gouvernement. Le chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, a pris la tête des nouvelles autorités. Il a déclaré le 30 mars que la situation dans le nord du pays, embrasé par la rébellion, était "critique" et a demandé une aide militaire aux pays étrangers.

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