La Russie a plus d’une fois critiqué l’OTAN pour la passivité en la matière. La situation en Afghanistan s’est aggravée depuis l’entrée des troupes coalisées en 2001. La production d’héroïne est multipliée par 40 et menace la Russie et les pays de l’UE.
L’accord sur le contrôle des cargaisons transitées de l’OTAN est une percée, dit l’expert de l’Institut d’économie mondiale et de relations internationales Igor Khokhlov :
" C’est l’immense mérite de la Russie qui défend avec esprit de suite ses positions malgré le manque d’intérêt des partenaires atlantistes. La Russie a lancé pendant longtemps les initiatives de faire face au narcotrafic depuis l’Afghanistan. L’entente autorisant le contrôle des cargaisons transitées est une démarche sérieuse en vue de barrer l’un des canaux de livraisons de stupéfiants afghans ".
Moscou a bénéficié dans la lutte contre le narcotrafic du soutien des partenaires de l’OTSC et de l’OCS. L’une des récentes initiatives russes suppose une banque intégrée des données des pays de l’OCS concernant les narcobarons et les trafiquants de stupéfiants. Une carte interactive reflète l’information sur le narcotrafic mondial.
La Russie comprend que les mesures policières ne permettront pas à elles seules de régler le problème de l’héroïne afghane. Il est nécessaire de faire renaître l’économie de l’Afghanistan, de relever les entreprises qui assureront les emplois pour les paysans afghans. Sinon, il est impossible de les contraindre à abandonner la production de stupéfiants.
