Ankara ne cache pas que c’est la réponse aux manœuvres Noble Dina que les Etats-Unis, la Grèce et Israël avaient organisé dans la même région.
Selon la légende, les manœuvres Noble Dina ont été organisés pour défendre les gisements d’hydrocarbures, découverts dans la zone économique d’Israël et de Chypre. Formellement pendant l’exercice militaire l’ennemi n’a pas été indiqué, cependant, l’orientation antiturque est évidente, soulignent les experts.
Il y a deux ans quand Ankara participait aux manœuvres communs avec Washington et Tel-Aviv, on ne pouvait même pas imaginer une chose pareille, estime l’orientaliste, professeur de l’Université des relations internationales de Moscou Sergueï Drouzhilovski :
En général, en ce qui concerne la tension des relations avec Israël, cela dure depuis quelques années après l’entrée des forces israéliennes dans la bande de Gaza et surtout après l’incident avec la Flottille de la Liberté quand 9 Turcs ont été tués.
La tension bilatérale des relations a été complétée par les ambitions politiques d’Ankara. Pendant le « Printemps arabe » la Turquie avait l’intention de devenir arbitre, une force principale au Proche-Orient. Dans ces conditions, la coopération avec Israël crée des problèmes, croit le directeur du Centre des études orientales de l’Académie diplomatique du ministère des affaires étrangères Andreï Volodine.
Les discussions autour des gisements gaziers situés près du Chypre et Israël sont devenus catalyseur pour la confrontation politique. La compagnie américaine Noble Energy a déjà organisé un forage d’essai près de la côte de la République du Chypre. Ankara s’est prononcé contre les travaux pareils. Selon elle, il faut que le différend territorial sur l’île soit résolu. En même temps elle a déclaré qu’elle commençait le développement des gisements du gaz dans les eaux territoriaux de la République turque de Chypre du Nord.
Dans cette situation un autre fait est intéressant. Les participants aux manœuvres Noble Dina, la Grèce et les Etats-Unis, sont membres de l’OTAN, aussi bien que la Turquie. Les membres de l’Alliance Atlantique se sont trouvés des deux côtés de la barricade. Cependant, il est encore tôt de parler de la tension des relations, les autorités turques vont plutôt utiliser l’Alliance dans leurs propres intérêts régionaux, croit Andreï Volodine.
Selon les experts : les manœuvres dans la Méditerranée c’est le tournant dans le développement de toute la région. A cause de la situation en Syrie et en Iran ni la Turquie ni Israël ne sont pas intéressés à commencer une escalade. Cependant, dans la perspective cet affrontement peut devenir réel.