L’Europe traversera une période compliquée, estime l’analyste Roman Andreev et les statistiques sont le résultat des activités des régulateurs et des autorités :
« Cela confirme que les mesures appliquées ne s’avèrent pas fructueuses dans la sphère sociale ce qui est parfaitement logique. Les autorités financent par erreur les banques en espérant qu’elles financeront les entreprises, les PME ce qui permettra aux compagnies d’embaucher les travailleurs. Le taux de chômage montera et l’on ne saurait que le regretter ».
Une telle montée du taux de chômage ralentit inévitablement le relèvement économique.
Le problème essentiel réside dans la structure du chômage. Les jeunes diplômés ne réussissent pas à trouver un emploi en Europe. Cela concerne en premier lieu l’Espagne et la Grèce. La moitié des jeunes sont sans travail et, d’après les pronostics, seront en chômage dans les cinq ans à venir. Ils ne sauront pas, par conséquent, rembourser le crédit pour l’enseignement, acheter un logement ce qui nuira au marché de l’immobilier. On ne saurait exclure une explosion sociale, dit le sociologue du holding RomIr Igor Berezine :
« Les jeunes de plus de 25-30 ans vivent de plus en plus souvent avec leurs parents. La toxicomanie se répand parmi les jeunes sans travail. Le plus dangereux, c’est l’invention d’un ennemi extérieur, bouillon de culture des nationalistes de tout acabit ».
Selon les experts, trois ans sans travail suffisent pour perdre le professionnalisme. Il est possible qu’après un tel intervalle les jeunes sans expérience ne parviennent jamais à trouver un emploi.
