Ce n'est pas aux "amis de la Syrie", mais au Conseil de sécurité de l'Onu qu'il appartient de régler la crise syrienne, a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères lors d'une intervention à l'Université d'Etat d'Erevan.
"Maintenant que le Conseil de sécurité de l'Onu a approuvé à l'unanimité le plan de Kofi Annan, c'est bien cet organe international qui répond de l'évolution des événements en Syrie. C'est lui qui jugera si telle ou telle partie remplit les dispositions de ce plan ou non", a affirmé M. Lavrov.
Selon ce dernier, le plan de l'émissaire conjoint de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan est adressé aussi bien au gouvernement qu'à l'opposition.
"Des rencontres comme celles des «amis de la Syrie» ne peuvent pas se substituer au Conseil de sécurité de l'Onu, même si certains participants à ces réunions souhaitent qu'il en soit ainsi", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
Le plan en six points formulé par l'ex-secrétaire général de l'Onu Kofi Annan prévoit notamment l'arrêt immédiat de toutes les formes de violence par les parties impliquées dans le conflit, le lancement d'un dialogue politique et le retrait des troupes gouvernementales des villes syriennes. Le document réitère en outre la nécessité de libérer les prisonniers politiques, d'engager un dialogue national et de fournir une aide humanitaire aux régions les plus affectées par la confrontation.
