La Russie est prête à contribuer par tous les moyens à la poursuite du dialogue sur le règlement dans le Haut-Karabakh, a déclaré lundi devant les journalistes le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en visite à Erevan, capitale d'Arménie.
M.Lavrov a rappelé que le président russe Dmitri Medvedev avait tenu ces dernières années une dizaine de rencontre avec ses homologues azerbaïdjanais et arménien pour faire suite au travail effectué par les coprésidents du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
"Ce travail n'est pas achevé, mais les présidents de Russie, d'Azerbaïdjan et d'Arménie ont convenu lors d'une rencontre à Sotchi de poursuivre leurs efforts en ce sens (…) En tant que coprésident du Groupe de Minsk, la Russie est prête à y contribuer, compte tenu de la volonté des parties", a indiqué le chef de la diplomatie russe.
Et d'ajouter que l'Arménie et l'Azerbaïdjan étaient des pays amis et partenaires stratégiques de la Russie qui ne pouvait évidemment pas être indifférente aux relations entre Erevan et Bakou.
Le conflit du Haut-Karabakh date de 1988, lorsque cette région autonome principalement peuplée d'Arméniens a annoncé son intention de se séparer de l'Azerbaïdjan. En septembre 1991, les autorités régionales ont proclamé la création de la République du Haut-Karabakh avec Stepanakert pour capitale. En réponse, Bakou a annulé l'autonomie de la région, déclenchant des hostilités entre l'armée azerbaïdjanaise et les formations arméniennes du Haut-Karabakh soutenues par Erevan et par la diaspora arménienne. Le conflit s'est poursuivi jusqu'à l'entrée en vigueur d'une trêve entre les belligérants le 12 mai 1994.
L'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts adjacents à la région sécessionniste.
Des négociations sur le règlement pacifique du conflit sont menées depuis 1992 dans le cadre du Groupe de Minsk de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) coprésidé par les Etats-Unis, la France et la Russie. L'Azerbaïdjan ne cesse d'insister sur son intégrité territoriale.