La junte militaire arrivée au pouvoir au Mali a rétabli dimanche la Constitution malienne de 1992 et a promis d'organiser des élections libres dans le pays, ont rapporté les médias internationaux se référant au chef de la junte Amadou Sanogo.
"Nous nous engageons à rétablir la Constitution du Mali adoptée le 25 février 1992, ainsi que les institutions de la république", a indiqué le capitaine Sanogo.
Les militaires se sont mis d'accord de mener des consultations avec les représentants des forces politiques maliennes en vue de créer un organe de pouvoir transitif chargé de tenir des élections libres et démocratiques. La junte ne participera pas aux élections, selon son chef Amadou Sanogo.
Le 22 mars dernier, à un mois de la présidentielle fixée au 29 avril, les militaires maliens ont pris d'assaut le palais du président Amadou Toumani Touré et la plupart des institutions gouvernementales à Bamako. Ils ont décrété un couvre-feu pour une durée indéterminée et annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes du pays. Les mutins ont également suspendu la constitution et dissous le gouvernement. Le 27 mars, les putschistes ont adopté une nouvelle constitution dans laquelle le Mali a été proclamé "Etat de droit et de démocratie pluraliste".
L'ONU, la France et les Etats-Unis ont condamné le coup d'Etat. La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a donné 72 heures à la junte pour rétablir les institutions d'Etat et rendre le pouvoir aux civils dont le président déchu Amadou Toumani Touré. La CEDEAO a menacé d'imposer des sanctions économiques et politiques au pays. L'ultimatum expire le 2 avril.
