Cette zone est de 4 kms pour le transport maritime et de 5 kms pour les avions. Deux fois par jour les spécialistes de Total survolent l’endroit en hélicoptère en faisant les prélèvements. Le nuage nocif composé du dioxyde de carbone et du sulfure d'hydrogène est dans le ciel ce qui veut dire que la fuite de gaz continue toujours, note le chef de l’organisation sociale de la protection de la nature « Surveillance écologique de Sakhaline » Dmitri Licytsine.
« Au-dessus de la mer l’air se déplace de façon très intense en diissipant tout. Mais cela contribuera de même à la pollution générale. Pourtant l’impact nocif sur les villes voisines, la plus proche étant Aberdeen à 240 km ne se fera pas sentir. Autre chose est la migration des oiseaux, mais il est encore tôt pour leur migration ».
Mais le vent peut jouer un mauvais rôle : à la plate-forme voisine il y a une torchère qui brûle. Pour le moment, le vent pousse le panache de gaz dans une direction opposée à celle de la torchère. Mais le risque d’explosion ne peut être écarté. Actuellement deux scénarios sont en examen. Le premier : boucher le puits fuyard. Mais la pression dans le tube est si grand que cette méthode peut s’avérer inefficace. Un autre procédé prévoit le forage d’un puits de secours. Voici l’opinion du directeur du programme de la politique écologique dans le secteur pétrolier et gazier du WWF Alexéy Knijnikov.
« Le forage d’un puits de secours est le même scénario que nous avons observé il y un an au golfe de Mexique, et avant en Australie. Ce procédé est long et complexe. A cause de la panache une explosion peut se produire ».
Le forage du puits de secours peut prendre 6 mois durant lesquels la plate-forme sera incontrôlée et gagner l’ancien puits situé à une grande distance est difficile, précise le directeur de l’institut des problèmes de pétrole et de gaz Anatoly Dmitrievsky.
« Cette opération peut prendre des mois. Le groupe Total sait forer, il a cette expérience. Pour résoudre ces problèmes il faut recourir aux satellites et d’autres méthodes avancées ».
Les responsables du groupe assurent que la menace d’explosion et écologique n’est pas grande. Mais les investisseurs perdent confiance : ainsi,mardi les actions de la 4ème compagnie pétrolière au monde ont chuté de 8 %, mercredi, encore de 7 %. Avec ce rythme Total peut faire faillite avant la liquidation de l’accident.