La crise syrienne est au centre d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe qui se déroule mercredi à Bagdad où un sommet de la Ligue arabe aura lieu le 29 mars prochain, rapporte la télévision irakienne.
Outre la situation en Syrie, les ministres entendent évoquer mercredi les moyens de rétablir la stabilité au Yémen, la lutte contre le terrorisme international, la situation en Somalie et la questions palestinienne, a déclaré le chef de la diplomatie irakienne Hoshyar Zebari, au début de la réunion.
A Bagdad, les Etats arabes ont l'intention de formuler une position commune concernant la crise syrienne avant d'appeler le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter "une résolution nécessaire pour mettre fin aux violences dans ce pays", a déclaré mardi le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi.
A l'heure actuelle, le monde arabe est divisé sur la façon de régler le conflit syrien. Le Qatar et l'Arabie saoudite proposent d'armer l'opposition syrienne afin de la rendre en mesure de renverser le régime d'Assad, mais d'autres pays arabes, dont l'Egypte et l'Algérie, s'opposent à la militarisation du conflit et à toute ingérence étrangère.
Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à la veille des réunions des chefs de la diplomatie et d'Etat arabes qui se tiennent à Bagdad pour la première fois depuis 22 ans. Plus de 100 avions de combat protègent l'espace aérien irakien, des unités militaires patrouillent les routes reliant l'aéroport au centre Bagdad. Au total, 100.000 soldats ont été mobilisés à Bagdad pour veiller à l'ordre public pendant le sommet arabe. Le sommet de Bagdad est couvert par environ 1.500 journalistes de plusieurs dizaines de pays.
Le dernier sommet de la Ligue arabe s'est tenu en mars 2010 à Syrte (Libye). Il était présidé par Mouammar Kadhafi, tué par les rebelles libyens en 2011. En janvier 2011, la ville égyptienne de Charm-el-Cheikh a accueilli un sommet économique de la Ligue présidé par Hosni Moubarak. Ce dernier fait actuellement l'objet de poursuites pénales pour corruption et massacres de manifestants contestataires.