Contrairement à un communiqué de la diplomatie iranienne, l'émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, ne se rendra pas début avril à Téhéran pour discuter de la situation en Syrie, a déclaré mercredi son porte-parole, Ahmad Fawzi, cité par les médias.
"Il sera à Genève plus tard dans la journée et n'ira nulle part ailleurs ces prochains jours. Il ne va pas se rendre en Iran lundi prochain ni la semaine prochaine", a indiqué M.Fawzi, démentant ainsi les propos tenus plus tôt mercredi par le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, en marge de ses entretiens avec le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, en visite de deux jours dans la capitale iranienne.
M.Salehi a notamment annoncé aux journalistes que "Kofi Annan se rendra à Téhéran la semaine prochaine, probablement lundi".
Principal allié régional de la Syrie, l'Iran soutient le régime du président Bachar al-Assad et dénonce la politique des Etats-Unis, de l'UE et des monarchies du Golfe, qui s'appliquent à renverser le président Assad, en soutenant l'opposition syrienne. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a apporté mardi de nouveau son soutien au président syrien Assad.
Depuis la mi-mars 2011, la Syrie est secouée par un puissant mouvement de contestation du régime en place. Selon l'Onu, la répression de la révolte y aurait déjà fait plus de 8.000 morts. En outre, plus de 2.000 policiers et militaires syriens ont été tués par des insurgés. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) estime pour sa part le nombre total des morts à plus de 9.100 personnes en un an.
