La dernière bataille du général Mladic

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Le procès de l'ancien commandant de l'armée des Serbes de Bosnie, le général Ratko Mladic, a commencé au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie à La Haye.

Dernière victime ou dernier héros ? Le procès de l'ancien commandant de l'armée des Serbes de Bosnie, le général Ratko Mladic, vient de commencer à La Haye. La bataille qu’il mène au Tribunal de La Haye, n’est pas seulement une bataille pour justifier les actes des Serbes, mais aussi une tentative de créer une image objective de la guerre dans les Balkans au début des années 90.

Ce qu’on incrimine principalement au général serbe – ce sont les évènements qui se sont déroulés dans la ville bosniaque de Srebrenica, dans laquelle des milliers de musulmans bosniaques sont morts dans des circonstances mystérieuses. L'accusation du Tribunal de La Haye ne doute pas qu’il s’agit des « assassinats des hommes et des garçons de Srebrenica » par l’armée composée des Serbes bosniaques, subordonnées à Ratko Mladic.

Toutefois, des études indépendantes qui ont été faites au cours de ces dernières années mettent en doute non seulement le chiffre de 8 000 tués à Srebrenica, qui figure dans les dossiers du Tribunal de la Haye, mais aussi le fait même que des civils soient tués. Par ailleurs, l'accusation ne fournit toujours pas les images satellites, où des fosses communes où les victimes seraient visibles.

Le dossier est composé principalement de « preuves » douteuses, comme « les journaux intimes de Mladic », et notamment sa citation « les musulmans sont l’ennemi commun à nous et aux Croates, et nous devons les coince r». Toutefois, l’enquête n’a pas pu trouver l’ordre écrit destiné à l’armée des Serbes de Bosnie pour exterminer la population civile de Srebrenica.

C’est pourquoi aujourd’hui, l’accent de l’enquête est mis sur des preuves indirectes et des témoignages des autres dirigeants des Serbes de Bosnie, notamment Momcilo Krajisnik, qui a été déjà condamné par ce même tribunal. Dans son cas, le verdict a été également annoncé sur la base d'arguments très douteux – rappelle à Voix de la Russie le chef du Département du droit international de l’Académie de la gestion (Kazan) Alexandre Meziaev.

« Soi-disant en guise de preuve du fait que Krajisnik est bien coupable du génocide, le juge a cité sa phrase : «I l nous faut maintenant faire une sélection ethnique sur le champ ». Cependant, tout le monde sait qu’il a prononcé ces paroles lors de la réalisation du fameux « Accord Cutilheiro », qui a été signé par toutes les parties belligérantes, et qui a permis d’arrêter le conflit. Ce document a été proposé à la signature par le Britannique Lord Peter Carrington et le diplomate portugais José Cutilheiro. Il prévoyait de transformer la Bosnie et l’Herzégovine en un Etat fédéral, avec le transfert d’une grande partie des pouvoirs du gouvernement central vers les administrations locales, proposant une séparation stricte des pouvoirs à tous les niveaux administratifs entre les musulmans, les Serbes et les Croates et la séparation pacifique des peuples ».
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