La discussion sur le bouclier antimissile que les Etats-Unis déploient en Europe sera plus facile après l'élection présidentielle aux Etats-Unis, a déclaré mardi le président russe Dmitri Medvedev commentant son entretien à huis clos avec son homologue américain Barack Obama, à Séoul.
"Il n'y a rien d'étonnant qu'on peine à régler certaines questions dans une situation politique concrète. Il y a des moments favorables et défavorables pour régler les problèmes. Il est clair qu'on peut trouver des moments favorables lorsque toutes les forces politiques sont stables (…) La situation est alors plus claire. Nous en avons parlé pendant cet entretien", a indiqué M.Medvedev devant les journalistes réunis dans la capitale sud-coréenne où les deux chefs d'Etat participent à un sommet sur la sécurité nucléaire.
Lundi soir, le chef de l'Etat russe a déploré l'absence de progrès dans les discussions sur le déploiement du bouclier antimissile en Europe à l'issue d'une rencontre avec M.Obama, tout en notant qu'il restait encore du temps pour se mettre d'accord. Le président américain a pour sa part déclaré que la Russie et les Etats-Unis devaient déployer beaucoup d'efforts et qu'il était temps de lancer "des discussions sur les questions techniques".
Toutefois, M.Obama, qui a l'intention de briguer un second mandat présidentiel en novembre, a demandé à M.Medvedev de reprendre les discussions sur le bouclier antimissile après la présidentielle américaine. "J'aurai plus de possibilités après l'élection", a déclaré le président américain avant une conférence de presse conjointe des deux présidents. "D'accord, je le dirai à Vladimir (Poutine)", a répondu M.Medvedev.
En mai prochain, le premier ministre russe Vladimir Poutine, qui a remporté la présidentielle russe du 4 mars, prêtera serment.
