Kosovo: séparatisme encouragé par les raids de l'Otan (diplomate russe)

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L'agression militaire de l'Otan contre l'ex-Yougoslavie a stimulé les tendances séparatistes au Kosovo, a déclaré vendredi à Belgrade l'ambassadeur de Russie en Serbie, Alexandre Konouzine, à l'occasion du 13 anniversaire du commencement des bombardements de la Yougoslavie.

L'agression militaire de l'Otan contre l'ex-Yougoslavie a stimulé les tendances séparatistes au Kosovo, a déclaré vendredi à Belgrade l'ambassadeur de Russie en Serbie, Alexandre Konouzine, à l'occasion du 13 anniversaire du commencement des bombardements de la Yougoslavie.

Les raids aériens de l'Alliance contre des villes serbes ont débuté le 24 mars 1999 sans approbation du Conseil de sécurité de l'Onu. Pour justifier cette opération, baptisée "L'ange miséricordieux", l'Otan a évoqué la nécessité de mettre un terme à la catastrophe humanitaire au Kosovo secoué par des affrontements entre l'armée yougoslave et les séparatistes d'origine albanaise.

"A cette époque, les activistes de l'Armée de libération du Kosovo, devenus depuis de hauts fonctionnaires de l'Etat kosovar autoproclamé, ne cachaient pas que l'Otan combattait à leur côté. A l'heure actuelle, il est évident que la proclamation unilatérale d'indépendance de cette province serbe constituaient une partie intégrante du projet de l'Otan visant à diviser la Serbie", a déclaré M. Konouzine lors de la table ronde intitulée "Le Kosovo-et-Métochie 13 ans après l'agression de l'Otan".

Selon le diplomate, la guerre n'était pas menée contre le président yougoslave Slobodan Milosevic, "comme la propagande euro-atlantique continue toujours d'affirmer, mais contre le peuple serbe".

"Les frappes étaient dirigées principalement contre des ouvrages civils: ponts, nœuds ferroviaires, centrales électriques, lignes de haute tension, entreprises industrielles,  raffineries de pétrole. On cherchait à paralyser le pays, à démoraliser les Serbes", a constaté l'ambassadeur.

"La fuite d'Albanais du Kosovo vers les pays voisins a servi de prétexte aux frappes aériennes. Mais le nombre de réfugiés qui ont quitté cette région a considérablement augmenté après le début des bombardements otaniens. Plus de 200.000 Serbes, Roms et représentants d'autres ethnies qui avaient quitté le Kosovo n'y sont jamais revenus", a indiqué M. Konouzine.

Et d'ajouter: "La communauté internationale les a tout simplement oubliés".

"L'opération militaire des pays de l'Otan en Libye, leurs sanctions unilatérales contre la Syrie, leur ingérence dans les affaires intérieures et les préparatifs d'une intervention armée dans ce pays constituent une réédition du scénario appliqué il y a 13 ans en Yougoslavie", a conclu le diplomate russe.

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