Les programmes nucléaires iranien et nord-coréen ne seront pas évoqués lors du prochain sommet sur la sécurité nucléaire qui se tiendra à Séoul les 26 et 27 mars, a déclaré vendredi à Moscou l'assistant du président russe Sergueï Prikhodko.
"Le programme du sommet ne prévoit pas de discussions sur le nucléaire iranien, nord-coréen ou israélien, ni sur les ambitions nucléaires des Etats "du seuil" (ayant développé les capacités nucléaires, mais n'ayant pas signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires). Cela ne figure pas à l'ordre du jour", a indiqué M.Prikhodko.
Plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter d'une arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. Les négociations entre les Six médiateurs pour le nucléaire iranien (Russie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Chine, France et Allemagne) et l'Iran sont au point mort depuis la conférence d'Istanbul tenue en janvier 2011. Ces derniers temps, des informations sur l'intention des Etats-Unis et d'Israël de lancer une opération militaire contre l'Iran paraissent assez souvent dans les médias.
La Corée du Nord s'est proclamée puissance nucléaire en 2005 et a effectué une série de tests qui ont amené l'ONU à décréter des sanctions contre Pyongyang. La coopération du pays avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a été interrompue en 2009. Fin novembre 2010, Pyongyang a confirmé l'élargissement de son programme nucléaire, révélant l'existence de milliers de centrifugeuses dans le site d'enrichissement d'uranium à Yongbyon. Les inspecteurs de l'AIEA avaient surveillé l'usine de Yongbyon jusqu'en avril 2009, avant d'être renvoyés du pays suite à la rupture de la coopération entre la Corée du Nord et l'AIEA. Toutefois, le 16 mars dernier, Pyongyang a invité l'AIEA à envoyer ses experts en Corée du Nord.