Cette déclaration est une réponse à la critique de la « taxe carbone » de la part des compagnies aériennes et des gouvernements de plusieurs Etats qui ont promis de prendre des mesures de rétorsion. Cependant, selon les experts, si la situation devient plus tendue, personne ne va gagner.
Le 1er janvier la Commission européenne a lancé le système de la vente des quotas d’émissions de gaz à effet de serre par les avions de toutes les compagnies qui survolent le territoire de l’UE. La loi européenne sur « la taxe carbone » entrera pleinement en vigueur en avril prochain. Aujourd’hui les compagnies aériennes paient pour 15 % de leurs émissions, 85 % des quotas sont présentés gratuitement. Presque toutes les compagnies aériennes, surtout des pays qui n’appartiennent pas de l’UE ont mal perçu cette loi. Une conférence internationale à ce sujet s’est tenue en février à Moscou. Plus d’une trentaine de délégations du monde entier y ont pris part. La plupart d'entre elles ont signé une déclaration sur les mesures de rétorsion concernant l’introduction de la taxe mentionnée pour l’aviation civile. Par exemple, la Chine a déjà suspendu des contrats de 14 milliards de dollars sur l’achat des avions signés avec la société européenne Airbus. Il y a une semaine sept grandes compagnies aériennes et Airbus ont exigé aux autorités européennes de trouver un compromis.
Les signes avant-coureurs d’une guerre commerciale entre l’UE et d’autres pays utilisant l’espace aérien de l’Europe sont évidents. Cependant, dans les conditions de l’économie mondiale globale il est presque irréel de mener des grandes guerres commerciales, a souligné dans son interview à la Voix de la Russie le directeur général de la Société de conseil « FinExpertiza » Agvan Mikaelian.
" Je pense que tout se limitera à des menaces sérieuses. Une réponse adéquate est toujours possible. Quand vous faites quelque chose et recevez une réponse adéquate les deux parties perdent. Les guerres commerciales entre les compagnies ont lieu tout le temps, cependant personne n’a jamais vu quelqu'un gagner. Comment ces différends sont réglés aujourd’hui? Chaque partie déclare qu’elle a gagné. Et tout le monde en est content. Je pense qu’une chose pareille va avoir lieu cette fois aussi. Il me semble que si le statu quo qui existe aujourd’hui est maintenu, cela sera une variante idéale ".
Cependant, nous ne pouvons pas exclure que l’Europe devra faire des concessions parce que le programme de la taxe des quotas d’émission par des avions des gaz à effet de serre tel qu’il est aujourd’hui ne sera pas adopté par le monde entier. Selon l’expert, il est évident que ce problème écologique sert l’intérêt immédiat de l’Europe et non pas la nature.