Strategie-2020 : les professionnels d’abord

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Strategie-2020 : les professionnels d’abord - Sputnik Afrique
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Un nouveau modèle de croissance économique et une nouvelle politique sociale sont nécessaires à la Russie. Tout doit être pointé vers le soutien du capital humain et la satisfaction des besoins de «la classe créative» – une telle conclusion est faite par les experts russes dans leur analyse du programme «La Stratégie-2020». Selon l'avis des spécialistes, le tournant vers une nouvelle politique doit être assuré par ce qu’on appelle la manœuvre budgétaire, autrement dit, la réduction des dépenses inefficaces et l'augmentation du financement de la sphère sociale.

La discussion de la nouvelle rédaction de «La Stratégie-2020»  a commencé cette semaine dans les ministères concernés. Pour le moment, est connue seulement la réaction du chef du Ministère du développement économique. Elvira Nabioullina a soutenu les propositions principales des experts, ayant marqué que certains détails demandaient une mise au point. Ce document doit devenir le principal repère pour l'activité du nouveau gouvernement qui sera formé après l'investiture du président.

«La Stratégie-2020» a subi des changements importants. En effet, sa variante initiale était créée encore avant la crise financière globale, a rappelé dans l'interview à Voix de la Russie le politologue Boris Mejouev.

La première version de «La Stratégie-2020» était faite avant la crise de 2008. C’est ce qui explique son optimisme, la certitude que grâce aux prix élevés du pétrole et l'activité de l'État, il est possible d’assurer la montée dans les autres branches de l'économie. À présent, il est proposé à la Russie de s’engager dans une voie conservatrice, assurant des entrées budgétaires sûres, un niveau normal de l'inflation qui permettra de conduire l'économie honnêtement. Au total, c’est une voie libérale beaucoup plus traditionnelle.

Selon l'avis des analystes, le pas principal de l'État dans la sphère économique, ce doit être la réduction radicale de sa participation dans l'économie. Pour cela, il faut la privatisation complète des plus grosses compagnies ou, au moins, la réduction de la part de l'État au niveau du paquet bloquant d'actions. Quant aux corporations d'État, une partie d'entre elles cessera leur activité, l’autre sera aussi privatisée. C'est le pas absolument logique, souligne le recteur de l'Ecole Economique Russe Sergei Gouriev.

L'État s'est révélé être un propriétaire inefficace. Les miracles ne se font pas: l'État ne peut pas s'occuper du business, c’est ainsi dans tous les pays. Il a une autre fonction: assurer les règles du jeu et le réglage.

Les spécialistes marquent encore une importante conséquence d'une telle décision. Le passage des compagnies dans les mains des propriétaires privés doit stimuler la modernisation de la production. Les auteurs de l'exposé tendent vers une variante modérée des changements. Les réformes, à leur avis, doivent se passer en deux étapes: il faut intensifier graduellement «la démocratisation» des collectivités locales et – aussi graduellement – augmenter leur autonomie financière.

La croissance de l'économie est nécessaire à la Russie. Le pays ne peut pas vivre exceptionnellement aux frais de l'exportation des ressources en matières premières: cela le mènerait au retard technologique encore plus grand. Le programme «La Stratégie-2020» doit surmonter cette rupture.  

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