Les services de sécurité mauritaniens Abdallah al-Senoussi, l'ex-chef du renseignement militaire du régime déchu libyen de Mouammar Kadhafi, qui faisait l'objet d'un mandat de recherche de la Cour pénale internationale (CPI) depuis juin 2011, ont rapporté les médias internationaux.
Muni d'un faux passeport malien, Al-Senoussi a été arrêté à l'aéroport mauritanien de Nouakchott où il était arrivé en provenance du Maroc.
La Libye a déjà confirmé l'arrestation d'Al-Senoussi. Le beau-frère de Kadhafi est accusé de crimes contre l'humanité. "Nous confirmons l'arrestation d'Abdallah al-Senoussi. Il était accompagné d'un jeune homme. A notre avis, c'est son fils (…). Le procureur général du pays a demandé l'extradition d'Abdallah Al-Senoussi au gouvernement mauritanien" par le biais d'Interpol, a déclaré samedi le porte-parole du gouvernement libyen Nasser al-Mani.
Lancée à la mi-février 2011, la contestation du régime de Mouammar Kadhafi, aux commandes du pays pendant 42 ans, a dégénéré en confrontation armée qui a duré près de neuf mois et s'est soldée par la victoire de l'opposition libyenne. Les insurgés ont ensuite fondé le Conseil national de transition (CNT) qui dirige le pays, malgré de fortes divisions entre les différentes factions armées. Mouammar Kadhafi a été tué en octobre 2011 près de sa ville natale de Syrte. Le CNT a été reconnu par plus de 60 pays dont la Russie.
Plusieurs proches et partisans de Kadhafi ont fui le pays après la chute du régime. Fin août 2011, la veuve du guide déchu, sa fille unique Aïcha et ses deux fils Mohamed et Hannibal se sont réfugiés en Algérie, qui a accepté de les accueillir "pour raisons humanitaires". L'autre fils de Kadhafi, Saadi, a pour sa part trouvé refuge au Niger.
Fin février dernier, la Libye a sommé les pays voisins de livrer à Tripoli tous les partisans de l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi qui auraient trouvé refuge dans ces États.