L'ordre de pilonner l'île sud-coréenne de Yeonpyeong (mer Jaune) en 2010 aurait été donné par le nouveau leader nord-coréen Kim Jong-un, qui n'était pas à l'époque membre des organes dirigeants du pays, a rapporté vendredi le journal sud-coréen Dong-A Ilbo.
"Lorsque la Corée du Sud a lancé sa provocation militaire irréfléchie près de l'île de Yeonpyeong en 2010, l'ennemi a été surpris par la stratégie excellente de notre leader Kim Jong-un qui a transformé l'île en mer en flammes", indique Vishwanath, directeur de l'Institut international pour l'étude des idées du Juche, dont un article est cité par le Dong-A Ilbo.
L'article en question de Vishwanath, qui résiderait à New Delhi, a été publié par le journal officiel du Parti du travail nord-coréen Rodong Sinmun, selon journal sud-coréen.
Le 23 novembre 2010, la Corée du nord a tiré environ 150 obus sur l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, située dans la zone démilitarisée en mer Jaune, suite à des exercices militaires sud-coréens. Quelque 80 obus ont atteint leurs cibles. Quatre Sud-Coréens, dont deux civils, ont été tués et 18 autres blessés. Séoul a riposté par 50 tirs, plus tard les parties ont encore échangé de 20 ou 30 tirs. Il s'agit du plus important incident sur la péninsule coréenne depuis cinquante ans.
Kim Jong-un est devenu leader nord-coréen après le décès de son père, Kim Jong-il, le 17 décembre 2011. Il sera officiellement désigné à ce poste lors de la prochaine conférence du Parti du travail de Corée, prévue pour la mi-avril. Le bureau politique du Comité central du Parti du travail a nommé Kim Jong-un au poste de commandant général des forces armées nord-coréennes le 30 décembre dernier.