Il ne sera pas facile de parvenir à un cessez-le-feu entre les parties au conflit syrien, a estimé dimanche l'émissaire du secrétaire général de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, en visite à Damas.
"Cela (la conclusion d'un cessez-le-feu, ndlr) va être dur. Cela va être difficile mais nous devons faire preuve d'espoir. Je suis optimiste pour plusieurs raisons", a déclaré M.Annan devant les journalistes à l'issue de son deuxième entretien avec le président syrien Bachar al-Assad.
L'ancien secrétaire général des Nations unies est arrivé samedi à Damas pour négocier un cessez-le-feu dans un pays meurtri par des violences. Lors de sa première rencontre avec M.Assad, M.Annan a insisté sur un arrêt immédiat des violences en Syrie, qui ont fait 7.500 morts depuis mars 2011, selon les Nations unies. Le président syrien a écarté toute idée de dialogue avant que ne soient éliminés les "groupes terroristes".
Selon lui, tout dialogue est voué à l'échec tant qu'il y aura "des groupes terroristes œuvrant à semer le chaos".
Les ministres des Affaires étrangères de la Russie et des pays membres de la Ligue arabe ont publié samedi au Caire une déclaration conjointe sur la Syrie. Le document révèle cinq principes pour régler la crise syrienne: l'arrêt de la violence, la mise en place d'un mécanisme de suivi, le libre accès de l'aide humanitaire à la population, le soutien de la mission de l'émissaire de l'Onu Kofi Annan afin de lancer un dialogue politique entre les Syriens et l'exclusion de toute ingérence extérieure dans les affaires intérieures de la Syrie.