Les partisans de l'opposition russe manifestaient à nouveau samedi dans le centre de Moscou pour dénoncer les fraudes lors de la présidentielle du 4 mars, remportée par le premier ministre Vladimir Poutine.
La mairie a donné son accord pour un rassemblement de 50.000 personnes sur l'avenue Nouvelle Arbat, au cœur de Moscou. Selon la police, quelque 10.000 personnes seulement se sont réunies. Le coordinateur du Front de gauche, Sergueï Oudaltsov, a affirmé que 30.000 personnes participaient à l'action, ce que la police dément formellement. Plus de 2.500 policiers ont été mobilisés pour l'événement. L'action a commencé à 13h (9h UTC) et devait se terminer à 16h (12h UTC), mais elle s'est achevée avant l'heure.
Des personnalités politiques, des militants des droits de l'homme, des blogueurs et des journalistes ont pris la parole lors du meeting qui s'est déroulé sous les slogans "Ce n'est pas une élection, ce n'est pas un président". Ils ont dénoncé les fraudes commises, selon eux, lors de l'élection présidentielle.
Suite à des fraudes lors des élections législatives de décembre 2011, une vague de manifestations a lieu en Russie ces derniers mois. Un meeting s'est notamment soldé par des arrestations le 5 mars, au lendemain du scrutin présidentiel. Les leaders d'oppositions interpellés ont été relâchés peu après.
Le président américain Barack Obama a téléphoné vendredi au premier ministre russe Vladimir Poutine pour le féliciter d'avoir remporté l'élection présidentielle. Plus tôt, le 7 mars, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il y avait un "vainqueur évident de l'élection" et que les Etats-Unis étaient prêts à travailler avec Vladimir Poutine après son investiture. Les défenseurs russes des droits de l'homme se dits offensés par ces propos de la chef de la diplomatie américaine.