L'exposition va se poursuivre jusqu’au 8 mars. Mis à part la Russie, des entreprises de Biélorussie, d’Allemagne, d’Israël, d’Inde, de Chine, de Corée, du Singapour, des Etats-Unis, d ’Ukraine, de France et de République Tchèque y participent. La thématique de l’exposition de cette année – c’est l’armement et le matériel militaire de l’armée de Terre, ainsi que les munitions, l’équipement optique et électronique, et le matériel, conçu pour des opérations spéciales.
Jusqu'à très récemment, la Russie n'arrivait pas à accéder au marché de l’armement thaïlandais, a déclaré le rédacteur en chef du magazine Natsiolanaïa oborona (La défense nationale), chef du Conseil public auprès du ministère russe de la Défense Igor Korotchenko.
«A cet égard, on pourrait dire que l’accord de l’année dernière sur la livraison pour les Forces aériennes de la Thaïlande de trois hélicoptères Mi-17V-5 est une véritable percée pour la Russie. Le coût de ce contrat est d'environ 27,5 millions de dollars, en incluant les coûts d'entretien et de la formation des pilotes. Nous nous attendons qu’après la signature de ce contrat, d’autres accords sur les livraisons puissent être signés. Il s’agit notamment des livraisons d’hélicoptères russes, mais aussi de l’importation de l’armement qui ferait avancer certains types d’armes blindées et d’armes d’artillerie».
La production de l’usine d’Ijevsk a particulièrement attiré l’attention des visiteurs de l’exposition. Le stand de l’usine Ijmash présente notamment les fameuses mitraillettes de Kalashnikov de la nouvelle série 100, qui permettent d’utiliser des balles des calibres différents. Ijmash présente également la mitraillette de Nikonov, avec laquelle un bon tireur arrive à viser le même point avec une courte rafale de deux coups de feu. Des fusils de sniper et la mitraillette «Bison» sont également présentés à Bangkok. Par ailleurs, les armuriers ont présenté un large éventail des modifications de carabines «Saïga» pour les amateurs de chasse. On peut également voir sur le stand de l’usine russe des obus de précision à guidage laser «Krasnopol» et «Kitolov-2M». Ils sont conçus pour frapper des cibles blindées et des fortifications du premier coup à une distance de 12 kilomètres.
Cette exposition est beaucoup plus qu’une simple séance de marketing. C’est pourquoi il ne faut pas s’attendre à ce qu’on y signe des contrats, poursuit Igor Korotchenko.
«Derrière chaque contrat se trouve une procédure longue et épuisante de discussion des détails et des paramètres, notamment en terme des prix. Le vendeur et le client doivent se mettre d’accord sur un prix qui les arrange tous les deux».
Il est important que des délégations, à la tête desquelles se trouvent les cadres supérieurs des ministères militaires des différents pays, visitent régulièrement ce genre d’expositions. On attend la visite des représentants de 48 Etats à Bangkok. Et la tâche des exposants russes- c’est de leur montrer un large éventail de nouveaux produits, et, si possible, de signer au préalable un certain nombre de contrats sur leur livraison.
