Les pertes subies par la Russie sur les marchés de pays tiers en cas de contrefaçon du chasseur Su-35 pourraient être supérieures aux bénéfices rapportés par la vente de ces avions à la Chine, a déclaré mardi à RIA Novosti le directeur du Centre d'analyse du commerce mondial d'armes, Igor Korotchenko.
"Il faut prévoir des garanties supplémentaires en sus des obligations contractuelles ordinaires. Il est à noter que malgré le montant important des livraisons éventuelles de Su-35 à la Chine, les pertes subies par la Russie sur les marchés de pays tiers pourraient être considérables si Pékin décide de reproduire ces appareils sans autorisation", a indiqué l'expert.
C'est ainsi que ce dernier a commenté la publication, parue mardi dans le quotidien Kommersant, selon laquelle la Russie et la Chine s'apprêtaient à conclure un contrat prévoyant la livraison de 48 chasseurs polyvalents Su-35 pour un montant total d'environ 4 milliards de dollars.
"Pékin rivalise déjà avec la Russie sur les marchés asiatiques, africains et latino-américains des armements, en offrant des produits à un prix moindre que celui des produits similaires russes. Il est à noter que le coût des armements chinois les plus demandés sur le marché mondial est de 20% à 40% inférieur au coût des systèmes russes sur lesquels ils ont été copiés", a souligné M. Korotchenko.