Au début de cet art en Russie était l’apparition en 1912 d’un film de marionnettes sur la vie des filoux « La guerre des longicornes contre les cerf-volants ». Mais tout récemment il s’est trouvé que le premier film de ce genre a été produit en 1906 par un chorégraphe du Théatre Mariinsky. Depuis ce moment, pas mal de films tournés en Russie sont de renommée mondiale, pourtant la disparition de l’URSS a privé cet art de l’assistance de la part de l’Etat, bien-sûr, l’abondance de films étrangers a joué son rôle.
Le membre du jury de ce festival, réalisateur Igor Kovalev dit que les dessins animés russes se développent, mais trop lentement.
On produit beaucoup plus à l’étranger , aux USA, là c’est toute une industrie il y en a plus d’argent, la politique culturelle est différente. C’est pourquoi nos enfants regardent plus de films étrangers .
Pourtant, des épisodes russes touchants et drôles apparaissent, p.e. « Sméchariki » qui sont très populaires parmi nos enfants. Le directeur artistique du programme « Sméchariki » Anatoly Prokhorov est persuadé qu’il est temps de parler de l’industrie animée et non de la renaissance de l’art soviétique légendaire .
Mais d’aucuns ne sont pas d’accord avec cette idée, comme le maître éminent Yuri Norstein dont le film « Hérisson dans le brouillard » a été reconnu comme le meilleur de toutes les époques. Voici ses idées sur l’industrie US.
Les films américains sont très professionnels et impeccables du point de vue technique, mais si tu n’attache l’attention qu’à la technologie, quelque chose d’important se perd.
Les opinions artistiques des réalisateurs sont différentes, mais tous sont d’accord : cet art demande un financement considérable. D’après les estimations les plus modestes, la production d’un film en 3D demande 5-6 millions de dollars. « En Russie c’est impossible, estime le réalisateur russe le plus réussi, travaillant à Hollywood, Timour Bekmambétov.
Lancer la production d’un dessin animé en 3D en Russie est une tâche d’envergure qui va engloutir toutes les ressources , donc il ne restera rien pour d’autres films.
Les espoirs se fondent sur le budget sans précédent octroyé à cet art en Russie, 1,5 milliards de roubles.
Le festival à Souzdal a formé la liste des 100 meilleurs films russes et à la tête se trouve le chef-d-oeuvre d’Edouard Nazarov « Il y avait un jour un chien » qui depuis 30 ans fait rire le public.