Chypre rejette les objections de la Turquie concernant l'intention de Nicosie de mettre en valeur des gisements de gaz dans la zone économique chypriote, a déclaré lundi à RIA Novosti la ministre chypriote des Affaires étrangères Erato Kozakou-Marcoullis.
«L'argument turc selon lequel les Chypriotes grecs ne s'intéresseraient plus au règlement du problème de l'île vise en premier lieu à désorienter la communauté internationale et à détourner son attention du refus d'Ankara d'apporter une contribution constructive aux négociations [sur la réunification de l'île, ndlr]», a indiqué la chef de la diplomatie chypriote.
Selon elle, les actions de Chypre sont entièrement conformes à la Convention internationale sur le droit de la mer et son intention d'exploiter les gisements constitue un droit souverain de l'île.
«L'Union européenne soutient le droit souverain de la République de Chypre d'utiliser ses ressources naturelles conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer», a affirmé Mme Kozakou-Marcoullis, ajoutant que «la Turquie doit s'abstenir de menaces ou d'actions susceptibles de porter préjudice à un pays membre de l'UE».
D'après la ministre, le règlement du problème de Chypre, conformément aux résolutions ad hoc de l'Onu, demeure une priorité pour les Chypriotes.
Depuis 1974, Chypre est divisée en deux communautés, grecque et turque, le nord de l'île étant occupé par des troupes turque. La communauté internationale ne reconnaît que la République de Chypre, dont le gouvernement est constitué de Chypriotes d'origine grecque. La république autoproclamée de Chypre du Nord ne figure pas parmi les acteurs du droit international.