Les Européens ressentent l’effet de la crise économique. Ainsi, le journal espagnol El Pais décrit un geste de désespoir des habitants du village Rasquera. Le Conseil du village a décidé de réserver les terrains pour cultiver le cannabis et de combler, grâce aux bénéfices de la vente de la marijuana, le déficit budgétaire.
Notre correspondant a interviewé le maire de Rasquera Bernat Pellissa.
- M. Pellissa, les informations en provenance de Rasquera sont à la une de plusieurs médias : les habitants ont proposé de donner à bail les terrains pour cultiver le cannabis. Cette décision, est-elle déjà adoptée ? Vous les prêterez à bail à une association de consommateurs de marijuana ? A quoi bon ? Ne pourriez-vous pas en parler plus en détail ? Vous dites qu’il est nécessaire de rembourser la dette municipale …
C’est ça. Nous ne saurons pas rembourser autrement la dette municipale. En appliquant cette décision, nous pourrons assurer les emplois supplémentaires et instituer un fonds financier du village. Les habitants se sont avérés dans une situation économique très compliquée. Nous n’inventons rien, nous essayons tout simplement à mettre à profit les possibilités qui existent. Aujourd’hui le marché noir et l’économie parallèle en profitent et nous voulons employer ces moyens dans l’intérêt de la société.
- Or, il s’agit du cannabis dont on fait la marijuana. Le monde entier lutte contre les stupéfiants. Envisagez-vous le narcotrafic ?
Non, nous n’entendons pas vendre les stupéfiants. Nous essayons de réguler le phénomène qui existe sans notre participation.
Telle est l’opinion du maire de la cité espagnole Rasquera Bernat Pellisa qui nous paraît contestable.