L'article du premier ministre et candidat à la présidentielle Vladimir Poutine "La Russie et un monde changeant" incite les lecteurs à réfléchir aux problèmes internationaux et témoigne de l'intérêt croissant de la Russie pour l'Asie, a déclaré à RIA Novosti Nobuo Shimotomai, professeur à l'université Hosei et l'un des meilleurs spécialistes japonais de la Russie.
"On ne peut pas ne pas être d'accord avec la thèse de M. Poutine selon laquelle le monde actuel n'est ni bipolaire, comme il l'était à l'époque de la guerre froide, ni unipolaire. C'est un monde en train de changer", estime M. Shimotomai.
Dans l'article "La Russie et un monde changeant" paru lundi 27 février dans le journal Moskovskie Novosti, M. Poutine évoque les relations russo-américaines, analyse la situation au Proche-Orient et souligne que s'il est élu à la magistrature suprême, la Russie pratiquera une politique extérieure indépendante.
"La question principale est de savoir comment agira la Russie et qui elle choisira comme allié dans un contexte où les institutions internationales, dont le Conseil de sécurité de l'Onu, se révèlent inefficaces pour résoudre les problèmes mondiaux d'aujourd'hui", indiqué le professeur Shimotomai.
Le chef du gouvernement russe accorde une attention particulière au rôle de la région Asie-Pacifique.
"On ne peut que saluer l'intérêt grandissant de la Russie pour l'Asie", a souligné l'expert. "Cependant, a-t-il ajouté, j'aimerais bien connaître l'opinion de M. Poutine sur les relations russo-japonaises et sur le problème nucléaire, dont l'accident dans la centrale nucléaire Fukushima-1".
Des journaux russes ont publié sept articles de M. Poutine dans lesquels ce dernier aborde différentes questions de la politique intérieure et extérieure de la Russie. Le premier article, paru le 16 janvier, a présenté dans les grandes lignes son programme électoral.
Le deuxième article a été consacré aux relations interethniques en Russie, le troisième aux problèmes économiques, le quatrième à la démocratisation des institutions politiques, le cinquième à la politique sociale, le sixième à la réforme militaire et le septième à la politique extérieure et aux grands problèmes internationaux.
