L'Algérie a refusé d'extrader vers la Libye les membres de la famille Kadhafi réfugiés sur son sol, rapporte mardi le quotidien Echourouk se référant à une source au sein des autorités algériennes.
La source a motivé ce refus par l'absence de directives de la Cour pénale internationale ou d'Interpol. En outre, l'Algérie n'a reçu jusqu'à présent aucune demande d'extradition officielle de la part de Tripoli.
Le 29 août, la femme de Mouammar Kadhafi, Safia, et ses trois enfants (sa fille Aïcha et ses deux fils, Mohamed et Hannibal), accompagnés de leurs familles, ont traversé la frontière libyenne pour se rendre en Algérie. Les autorités algériennes ont alors déclaré qu'elles avaient accueilli la famille "pour des raisons humanitaires".
Citant le président du Conseil national de transition Moustafa Abdel Jalil, les médias arabes ont fait savoir dimanche que la Libye avait appelé les pays voisins à livrer à Tripoli tous les partisans de l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi réfugiés sur leur sol. En cas de refus, Tripoli pourrait réviser ses relations avec ces Etats.
Après 42 ans de pouvoir et 8 mois de révolte populaire, le colonel Mouammar Kadhafi a été tué le 20 octobre 2011 près de sa ville natale, Syrte. Selon l'une des versions, l'ex-dirigeant libyen a été assassiné d'une balle dans la tête par les forces du CNT. Son fils Moatassem Billah a trouvé la mort le même jour.
