La fin du monopole d’un seul parti dans le système politique de Syrie doit être saluée, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Washington a choisi une position préconçue sur le référendum en Syrie. Avant même l’annonce des résultats, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a qualifié le référendum d’un « expédient cynique », auquel avait fait appel Bachar al-Assad. Elle a relevé que l’objectif des Etats-Unis restait le même – écarter Bachar al-Assad du pouvoir. Dans cette déclaration apparaît l’approche de Washington de ce référendum, estime Vladimir Sotnikov, analyste à l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales auprès de l’Académie russe des sciences :
Le régime en place en Syrie n’arrange nullement certains de nos partenaires occidentaux, mais aussi arabes. Une proposition a de même été formulée dans ce sens que la Russie pourrait donner abri à Bachar al-Assad et à sa famille. Tout cela indique la disposition à remplacer le régime.
Les adversaires occidentaux et arabes des autorités à Damas comptent sur l’opposition pour obtenir le retrait de Bachar al-Assad du pouvoir. Mme Clinton a dû cependant reconnaître que les Etats-Unis n’étaient pas prêts à fournir une aide militaire aux forces d’opposition syrienne, ne sachant pas à qui l’octroyer.
Sur fond de cette déclaration l’information parvienne sur le retrait de plus de 20 opposants en vue du Conseil national syrien. C’est lui précisément qui a été reconnu l’unique pouvoir légitime par les « Amis de la Syrie » à la réunion à Tunis. L’opposition syrienne était morcelée dès le début du conflit dans le pays. Et pourtant le Conseil national syrien, représentant principalement des opposants résidant à l’étranger, qui était considéré comme le groupe le plus homogène, menant la lutte politique contre Damas. Et maintenant une scission sérieuse s’est produite dans ses rangs.
Dans ses conditions, le jour de l’annonce des résultats du référendum Moscou a envoyé un nouveau signal politique à Damas et à l’opposition. Le ministre russe des AE Sergueï Lavrov a déclaré l’intention de mettre tous à la table des pourparlers. Et à cet effet il faut commencer par arrêter la violence en Syrie, d’où qu’elle n’émane.