Anonymous a édité sur le net une annonce qui produit un effet de choc. Il s’agit de l’opération «déconnection globale» par laquelle les hackers entendent déconnecter le 31 mars 13 serveurs DNS des principaux fournisseurs d’accès à l’Internet. Il faut rappeler que les hackers se montrent particulièrement actifs à partir du premier janvier 2012 en concentrant leurs attaques sur les sites de l’UE, de la CIA et ceux des ressources publiques des pays d’Amérique Latine. Dans la plupart des cas, ils laissent aux propriétaires des ressources des mesages cocasses dans le genre: «Nous sommes Anonymous, nous sommes légion, nous ne pardonnons, ni n’oublions rien, attendez-nous». Parviendront-ils à mettre leurs plans à exécution et à démanteler le web? A la question de la Voix de la Russie répond Evgueny Youchouk, expert en renseignement concurrentiel.
«Les experts estiment que c’est techniquement possible parce que les serveurs DNS sont une sorte de bureau de renseignements. Lorsque vous taper yandex.ru sur votre ordinateur, votre browser consulte ce massif de données et définit la route à suivre. Par consquent, si votre ordinateur ne se connecte pas au serveur DNS, vous n’aurez plus d’accès à l’Internet. Il existe des techniques permettant de combattre ce mal et on y fera appel en cas d’attaque. Les utilisateurs pourront le cas échéant y transcrire les adresses en direct mais ce n’est pas à la portée de tout le monde».
Malgré le fait que les moyens de défense d’Internet soient aujourd’hui en retard sur les moyens d’attaque, Evgueny Youchouk ne croit pas à la fin d’Internet. «Les Anonymous peuvent dire ce qu’ils veulent mais ceux qui savent attaquer en professionnels sont, heureusement, peu nombreux dans le monde», - constate-t-il. C’est aussi le point de vue du chef de l’agence russe de renseignement «R-Techno» Roman Romatchev qui estime qu’il s’agit d’un énième coup de propagande du groupement. «En fait, il arrive souvent que les paroles ne sont pas suivis d’actes. Ainsi, en novembre dernier, les hackets menaçaient de démanteler le réseau social Facebook mais ont changé d’avis et désavoué leur déclaration. En menaçant les utilisateurs, ils cherchent à s’affirmer comme une force chaotique et nébuleuse sans leader formel et sans «centre unique» qui fait peur comme un tsunami», - résume l’expert. Par conséquent, de même que la fin du monde, «la fin d’Internet» est reportée à une date indéterminée...